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82 LA BEVUE LYONNAISE
tous les connaisseurs et dont le mérite est apprécié, comme il con-
vient, par les membres du Congrès.
Saint-André-d'Apchon, visité après l'église d'Ambierle, ne possède
plus, malheureusement, aujourd'hui, qu'une partie de l'ancien châ-
teau que fit élever, avec un grand luxe, le maréchal de Saint-André.
Mais son église a conservé des vitraux d'un éclat incomparable, qui
représentent, dit-on, des membres de la famille d'Albon, ancêtres du
maréchal.
Enfin, cette dernière journée d'excursion se termine par une visite
au château de Boisy. Ace monument s'attache le souvenir de Jacques
Cœur, qui en fit l'acquisition, en 1447, et sa haute et forte tour car-
rée porte encore à son sommet la devise de l'illustre argentier : A
vaillans cœurs riens impossible. Mais c'est aux Gouffier, qui lui suc-
cédèrent dans la possession de Boisy, qu'il faut attribuer le'beau
donjon cylindrique, dont le toit conique et les mâchicoulis nous
rappellent les dispositions des forteresses féodales des bords de la
Loire.
« Quand nous arrivons dans une ville pour y tenir un congrès, »
disait un jour M. le comte de Marsy, « nous y trouvons des
confrères, et, quand nous en partons, nous y laissons des amis. »
Il en a été ainsi dans le Forez. Au début, les membres du Congrès
étaient, pour la plupart, inconnus les uns des autres. La commu-
nauté des goûts et des études a bien vite rapproché des hommes
faits pour se comprendre et s'estimer mutuellement. Des liens affec-
tueux se soht formés, et c'est, comme des amis, que nous espérons
voir les membres de la Société française d'archéologie et son nou-
veau président venir, prochainement, tenir de nouvelles assises de la
science à Lyon et dans le Lyonnais, où, depuis le dernier Congrès,
tenu en 1862, il s'est fait tant de découvertes importantes dans le
domaine de l'archéologie.
A. VACHEZ.