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DERNIER ACTE • CMOW i I ELLE Me voici. — Pourquoi donc te troubler à ma vue ? Ne me connais-tu point? Dis. Où sont les désirs Et les jeunes espoirs et les jeunes plaisirs Et les tièdes avrils où la rosée afflue? Voir la rose effeuillée et la pelouse nue, Et les jours s'écouler plus vite; s'affaiblir Son esprit fatigué ; la lumière pâlir, Et le corps se voûter sous la têle chenue; Songer au cœur chéri que la Nuit a glacé; Soi-même n'être plus que l'ombre du passé : Tel est le sort commun de l'argile mortelle. Le dernier pas est court qu'il te reste a franchir. Sans émoi mets ton pied dans le champ d'asphodèle. Il est plus mort de toi qu'il n'en reste à mourir.