Pour une meilleure navigation sur le site, activez javascript.
[ Revenir aux résultats de la recherche ]
page suivante »
                       ARCHÉOLOGIE LYONNAISE                        279

du ixe siècle que l'archevêque Agobard (814-840) offrit à la Biblio-
thèque de Lyon, et qui est classé sous le n° 189 à la Bibliothèque
de cette ville. Pierre Rostaing n'aurait-il pas offert cette Bible à la
cathédrale du Puy comme cadeau de bienvenue ? »
   M. Delisle se livre aussi à une dissertation des plus savantes sur le
contenu de cette Bible, en la comparant à celle, presque identique,
sous tous les rapports, que possède la Bibliothèque nationale, et il
est amené à conclure que ces deux manuscrits sont sortis d'un même
atelier. Cet atelier, on n'en saurait douter, était celui que Théo-
dulfe dirigeait vers le commencement du ixe siècle, et qu'il avait
établi près de la cathédrale d'Orléans ou dans son abbaye de Saint-
Benoit, sur Loire.
   « Enfin, » dit M. Delisle « dans l'exemplaire du Puy, l'atten-
tion des antiquaires doit encore se porter sur les morceaux d'anciens
tissus qu'on avait interposés entre les feuillets pourpres, pour proté-
ger les pages d'écriture en or ou en argent, mais je n'ai pu me pro-
noncer sur l'âge, l'origine et la valeur de ces curieux fragments aux-
quels une étude consciencieuse a été consacrée par M. Ch. Hedde. »
   Les bibliophiles ne pourront que remercier vivement M. Delisle
de sa remarquable publication sur la Bible lyonnaise de Théodulfe.
Les historiens lyonnais lui sauront aussi gré des renseignements
qu'il donne sur le chanoine de cette ville qui a déserté sa cathédrale,
comme chevalier de cette église, pour entrer, vers 1511, dans le
Chapitre du Puy. Delandine, cependant, lui avait déjà consacré
quelques lignes dans son Inventaire de la Bibliothèque de Lyon, 1812.
Cet auteur, en y inscrivant, sous le n° 401, un volume qui a pour
titre : Beda super Esdram (in-folio, 240 p.), a ajouté : « Ce manuscrit,
à longues lignes, a plus de mille ans d'ancienneté. En 1511, Pierre
de Rostaing, chevalier de l'Eglise de Lyon, le trouva dans les
Archives du Chapitre, en arrangea les feuillets et les fit relier. » Mais
Delandine ne donna pas le texte de la note que Pierre Rostaing
écrivit à la fin de ce volume, et que M. Léopold Delisle a eu soin de
reproduire, in extenso, dans son étude sur le livre : les Bibles de Théo-
dulfe (p. 10), laquelle est ainsi conçue : « Anno Domini millesimo
 quingentesimo uno decimo, in mense Julii, Petrus Rostanus, miles