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                    LES CHAMBRES DE MERVEILLES                                        569
                                                                      i
de la Valette qui demeure en la place de Bellecour . — C'est un
homme savant, fort curieux et communicatif. Il a une bonne biblio-
thèque, plusieurs manuscrits et en particulier les mémoires de
Guichenon et beaucoup d'autres curiositez. »




                      CABINET DE SPON (JACOB)
                                  — 1647-1685          -


   Je ne dirai pas ici ce que fut Spon, Jacob. Déjà j'ai indiqué plus
haut que M. Le Blant, le savant auteur des Inscriptions chré-
tiennes, le considère » comme une des gloires de Lyon et qu'à
l'heure qu'il est c'est l'antiquaire le plus savant que cette ville a
produit, c'est même le savant français qui, jusqu'à nos jours, a le
plus contribué aux progrès de l'épigraphie latine. Le président
   I
     A ce moment, de nombreux hôtels s'élevaient à Lyon, et les familles riches déser-
 taient les noirs quartiers de Saint-Jean et de Saint-Paul privés d'air et de soleil tt
dont la plupart des maisons n'avaient que des vitres en papier, même au dernier
siècle. J'ai déjà signalé ce fait étrange et mon assertion vient d'être corroborée par le
savant M. Natalis Rondot, dans un article de la Revue lyonnaise (août 1882, p. 102)
sur les verriers de Lyon au quatorzième siècle. « Ce n'est pas seulement au quator-
zième siècle, c'est encore au quinzième et au seizième siècle, dit-il, que, à Lyon, on
mettait aux fenêtres des voirrières de papier. » La cherté des vitres explique cet
usage. On lit dans les comptes de Vhostel du Roy en 1491. « Item, à Lyon, cinq
châssis de papier. » Voici un article des comptes de la ville de Lyon en 1542-1543,
« à Anthoine Godin, cartier, pour avoir refaict en papier et collé les chassiz de
la salle du consulat et Chambre des papiers. » (G. G. 954).
   II est surprenant que le Consulat fît alors cette singulière économie, en restaurant sa
vieille maison commune, car il la meubla avec un certain luxe, si on juge d'après
les livres de la comptabilité de la ville. On y voit, en effet, que « en 1554, il mandate
20 écus d'or au soleil pour la prise de deux chenetz réunis en l'hostel commun et en
la salle du bureau du Consulat pour la décoration d'icelle, En 1560, il fait payer
encore vingt et un livres, pour un tableau inscript en parchemin, illuminé or, azur et
aultres peinctures et figures où il y a inscript les quatre évangiles et le kalendrier,
d'aultre part, pour servir au bureau du Consulat. » En 1519, on avait acheté de
Jean Lauridan, mercier, 61 aunes de tapisseries, à douze sols l'aune, fabriquée à
Audenarde pour couvrir le parquet delà salle du Consulat.
   « Quoique Lyon ne soit pas une ville qui serve de résidence à quelque prince, il ne
laisse pas d'avoir beaucoup de maisons qui semblent.des petits palais comme en Belle-
cour, celle de M. Case, autrefois bâti par M. Jave, italien (Spon). Aussi l'on va voir
par curiosité la maison de M. Mey qui est italien d'origine, elle est située dans une
très belle vue, à ia montée des Capucins et il y a dedans un nombre infini de tableaux,
de paysage de bonB maîtres.