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200 • LA REVUE LYONNAISE demie pendant toute l'année écoulée. C'est une tâche que rend plus difficile la diversité des communications faites à l'Académie. Il faut passer presque sans transition auxsujets les plus différents. M. Loir, en se conformant à l'usage établi, a prouvé que cette diversité est une source d'intérêt quand elle inspire une exposition simple et lucide, et les paroles élevées dans lesquelles il a déploré les deuils de l'Académie et rappelé les noms de MM. Desjardins, Dareste et Humblot ont été un digne hommage rendu à ces chères mémoires, M. Valson, dans son discours de réception, a parlé du sentiment de l'idéal chez les savants. Il tenait à prouver que les sciences exactes, loin de dessécher l'esprit et le cœur, comme on l'a trop souvent prétendu, leur ouvrent au contraire les plus vastes horizons lorsqu'on sait, derrière cette nature visible dont la science découvre et constate les lois, retrouver le créateur de cette admirable har- monie. C'est, que M. Valson a démontré, d'abord dans une discus- sion philosophique d'où la précision des termes et la rigueur du langage n'excluaient ni l'élévation ni le charme ; puis par des exemples empruntés à la vie des savants les plus illustres et parmi lesquels une place d'honneur avait été réservée au plus illustre de nos savants lyonnais, le grand Ampère. M. Bresson, dans son rapport sur le prix Dupasquier, ne s'est pas borné à l'appréciation rapide des titres et des oeuvres du can- didat. Si les mathématiques ne sont pas la négation de l'idéal, les arts en sont en quelque manière le domaine propre. C'est dire que quelques considérations élevées sont toujours à leur place en un rapport où il est parlé d'œuvres d'art et enfaisant ressortir les avan- tages de la fondation Dupasquier, M. Bresson l'a prouvé une fois de plus à ses auditeurs, III JANVIER 1883 Séance du 9 janvier 1883. — La première séance de janvier est, chaque année, une séance d'affaires. L'Académie change de pré- sident. - Cette année, M. Loir, président de la classe des sciences, — cédait le fauteuil à M. Rougier, président de la classe des lettres,