Revue lyonnaise » n°5 ( 1883 ) » pp.158

158                  LA REVUE     LYONNAISE
de soixante ans, a recueillir les médailles grecques, égyptiennes,
puniques, gothiques, etc., par le moyen desquelles il travaille à
éclairer l'histoire et la géographie anciennes dans les savants ou-
vrages qu'il vient de donner à la république des Lettres, en6v. in-4.
Le second a fixé ses recherches principalement sur les médailles
latines dont il a fait une collection immense, avec un choix délicat
et à grands frais, laquelle augmentera du double celle de Vaillant
et d'Occo, s'il veut bien, un jour, se prêter aux désirs des curieux,
en développant plus au long les sçavantes notes dont il a enrichi
l'ouvrage récent de dom Mangeart, bénédictin, sur les médailles et
en communiquant au public les connaissances qu'il a acquises dans
cette science pendant plus de quarante ans. »




                   DELORME (GUILLAUME)

   Delorme, Guillaume, Marie, architecte, membre de l'Académie
 de Lyon, né en cette ville, le 26 mars 1700, mort le 26 avril 1782,
 doit être rangé aussi parmi les écrivains du dix-huitième siècle qui
se sont occupés des anciens monuments de Lyon. Il a laissé un bon
travail ayant pour titre : Recherches sur les aqueducs de Lyon
contruits par les Romains. Lyon, 1760, in-12. » L'Académie
possède encore un grand nombre de mémoires de cet érudit.
   Guillaume Delorme avait préparé un grand travail sur l'aqueduc
du mont Pilât. Il en avait levé et tracé le plan géométrique sur un
rouleau de 20 à 30 pieds de longueur. Il en avait aussi pris les
coupes et dessiné -les élévations; mais le mal qui l'atteignit, en
1764, l'empêcha de donner son ouvrage au public. Après sa mort,
ses papiers furent confiés à un architecte de Lyon, du nom de
Boulârd, son élève et son ami. Celui ci fut empêché, d'abord par
les événements politiques de s'en occuper; il périt ensuite avec
deux mille de ses concitoyens, après la prise de Lyon, et les papiers
de Delorme tombèrent entre lés mains du Comité de salut public qui
en fit faire des cartouches et des gargousses. M. Tabard, pro-
fesseur, eut le bonheur d'en sauver quelques fragments, mais ils