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                LES CHAMBRES DE MERVEILLES                            157
pris le fer du manche "détaché par la rouille. » A la suite de cette
description, le P. Janin cite les œuvres du comte de Gaylus,
tome premier, page 224, dans lesquelles il est fait ainsi mention de
cette épée. « Je suis convaincu, dit-il, que les anciens, non seule-
ment dans les premiers temps, mais dans les siècles des Romains,
ne faisaient usage que du cuivre et qu'ils n'employaient pas com-
munément le fer, suivant en cela les pratiques et les usages éta-
blis alors dans le monde. Quoi qu'il en soit, je n'ai vu dans le
nombre des cabinets d'Europe dont j'ai visité la plus grande partie
que deux lames d'épée en fer que l'on puisse regarder comme
romaines. Elles sont dans le cabinet des antiques des Jésuites de
Lyon, il n'y en a même qu'une qui soit entière. »




                      D'ENNERY         (MICHEL)


   D'Ennery, Michel, né à Metz en 1709, se consacra entièrement
à l'étude des médailles. Il voyagea beaucoup, et c'est en Italie et en
Allemagne qu'il réunit les richesses de son cabinet, où l'on comp-
tait au moins 22.000 médailles, dout 20.000 antiques de tous pays
et qui furent dispersées, après sa mort, dans une vente publique,
en 1786. Deux fois il séjourna à Lyon, et aida le P. Janin, augustin,
dans la confection du catalogue que ce savant religieux fut chargé
par le Consulat, de faire du médailler et des antiquités du grand
Collège de Lyon en 1777. Le P. Janin lui sut la plus vive recon-
naissance de son gracieux concours, et voici en quels termes il lui
 exprime sa gratitude dans la préface de son Inventaire.
   « Quelque attention, dit-il, que l'on ait apportée à dresser le présent
inventaire, l'on n'est pas assez vain que de se natter d'avoir réussi.
 L'on s'est adressé à MM. d'Ennery et Pellerin, lorsqu'il s'est agi
 des médailles à déchiffrer ou à décider. Leur complaisance a été
 sans bornes; c'est un hommage qu'on se fait un devoir de leur
 rendre ici, ce qui ne peut que donner un peu de relief à ce cata-
 logue. Tous les deux sont possesseurs des plus beaux cabinets de
 Paris, après celuy du Roy. Le premier s'est attaché, pendant plus