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 382                  LA REVUR LYONNAISE
  de ce droit d'ainesse, de la plus grande notoriété à l'étranger. Elle
  mériterait donc tout d'abord mes hommages. Mais comment rendre
  compte des travaux chimiques de M. Loir, des études météréolo-
 giquesde M. André,des communications minêralogiques de M. Gon-
  nard, des recherches sur la constitution de l'outremer par M. de
  Forcrand, le lauréat du prix Herpin, dont le Mémoire a été à ce
  titre inséré aux Annales de l'Académie ? Ce sont là des questions
  techniques qui me sont trop étrangères pour que j'ose en rien dire.
     Heureusement le volume delà classe des sciences présente aussi
 des travaux plus accessibles et qui seraient assurément goûtés de
 tous les lecteurs, si, au lieu d'être sommairement analysés ici, ils
 pouvaient y être publiés en entier.
     M. le docteur Marmy, à l'occasion de sa réception, a prononcé
 un discours qu'il a intitulé Étude de mœurs orientales. M. Mar-
 my a dirigé, en 1855, pendant l'expédition de Crimée, l'hôpital
 militaire deCanlidjé,sur le Bosphore; il a passé une année au milieu
 d'une population exclusivement musulmane, à laquelle il put comme
 médecin, être souvent utile, et qui, par reconnaissance, laissa
 fléchir en sa faveur sa répulsion à l'égard des chrétiens. L'intimité
 de quelques familles s'ouvrit devant le médecin, devant le bienfai-
 teur, et c'est aux souvenirs de cette période que le nouvel élu a
 demandé le sujet de son discours de réception. La religion chez les
 Tares, la famille, la condition de la femme, la vie intérieure, le ré-
 gime alimentaire, y sont retracés avec une fidélité consciencieuse
 où on retrouve les qualités maîtresses du médecin : l'observation
et la méthode.
    Un autre discours de réception, celui de M. A, Dumont, ingénieur
en chef des ponts et chaussées, nous ramène aux hords du Rhône,
M. A. Dumont a été ingénieur à Lyon ; il a présidé à la distribution
des eaux du Rhône dans notre ville ; il est allié à l'illustre prési-
dent Sauzet; c'est donc presque un compatriote, et il a voulu témoi-
gner de son attachement à notre cité en retraçant la biographie
d'ingénieurs qui, par leurs travaux, ontbien mérité de Lyon et de
la région du Sud-Est, et dont notre ingratitude connaît seule-
ment les noms : Perrache, qui à la fin du siècle dernier, et après
une lutte acharnée contre l'indifférence ou l'hostilité des Lyon-
nais, entreprit la construction de la chaussée du Rhône et dota