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DE LA TRANSFORMATION ET DE L = V CONSERVATION DE L'ÉNERGIE DANS L ' U N I V E R S C'est un fait connu de tout le monde et mis hors de doute par les travaux des chimistes depuis Lavoisier, que dans les innom - brables métamorphoses que peut subir un poids déterminé d'une substance, ce poids reste rigoureusement constant, soit que le corps devienne libre, soit qu'il demeure engagé dans une combinai- son quelconque. Personne ne croit plus aujourd'hui qu'il ne reste rien du mor- ceau de charbon consumé dans l'acte de la combustion; chacun sait et comprend que ce charbon s'est combiné avec l'oxygène de l'air pour former un gaz, l'acide carbonique, invisible il est vrai, mais qu'on peut recueiilir, enfermer, peser, analyser et dans lequel l'a- nalyse retrouve intégralement le poids du charbon brûla. Si le principe de l'indestructibilité ou de la conservation de la matière se présente à tous comme un fait que l'esprit saisit claire- ment et sans effort, cela tient d'abord à ce que chacun se fait de la matière et de son existence (au point de vue qui nous occupe) une idée suffisamment nette, sans même que sa pensée se soit jamais arrêtée spécialement sur cet objet; la matière s'impose à nous par l'usage journalier des sens. En second lieu la corrélation qui existe entre un composé et les éléments dont il est formé est une notion que chacun saisit aisément, tout au moins au point de vue quanti-