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182                       LA REVUE LYONNAISE
fonctions de conservateur du Musée. lapidaire de Lyon, il a entrepris, un ou-
vrage qui a pour litre : « Inscriptions de Lyon, en supplément au Recueil
des Inscriptions antiques de Lyon, publié par M. de Boissieu, de 1840 à
1854, avec révision de celles que contient ce recueil », œuvre capitale par sa
grande science et sa rigoureuse exactitude. Trahi par ses forces, M. Allmer a du
renoncer à Être le gardien officiel de notre Musée lapidaire, mais il poursuit
ses études, et il a bien voulu remettre à la Revue tout ce qu'il a écrit déjà sur
l'épigraphie lyonnaise et lui promettre aussi la suite de ses précieuses recher-
ches. Ce don est une bonne fortune pour la Revue, et elle est heureuse et flère
de compter un homme aussi éminent parmi ses nombreux collaborateurs. La
Revue commence donc aujourd'hui la publication de l'Å“uvre de M. Allmer en
ce qui concerne les Inscriptions relatives aux empereurs. Cette étude est pré-
cédée d'un chapitre intitule' : Lyon à l'époque romaine, traduit de l'allemand
 par M. Allmer. Ce chapitre est la page d'histoire la plus vraie et la plus r e -
 marquable qui ait été écrite sur la domination romaine à Lyon. Elle a pour
auteur M. le D r Otto Hirschfeld, professeur à l'Université impériale de Vienne,
 chargé de la publication des inscriptions romaines de la Gaule dans.le grand
 recueil du Corpus inscriptionum grsecarum et latinarum édité à Berlin et
 auquel M. L. Rénier paraît avoir refusé son concours depuis nos désastres. Cette
 page a été écrite à Lyon même. Deux fois M. Otto Hirschfeld est venu dans notre
 ville épeler et transcrire ensuite, avec le savant concours do M.. Allmer, chacune
 de nos inscriptions., et l'un de nos collaborateurs a été témoin des labeurs de ces
 hommes d'élite.
   Nos lecteurs nous sauront donc gré de reproduire la notice de M. Hirschfeld,
traduite avec la plus grande fidélité par M. Allmer, puis revue par son auteur.
Nous espérons aussi que la science épigraphique, trop négligée à Lyon depuis
quelques années, retrouvera encore bientôt de nouveaux et fervents adeptes. Qui
ignore, en effet, que l'épigraphie fournit à l'histoire les documents les plus
certains, et parfois à la science les renseignements les plus inattendus, si bien que
toutes les branches d'études sont ses tributaires et qu'il n'est permis à personne
de s'en déclarer par avance entièrement désintéressé?
                                                 NOTE DE I.A RÉDACTION.



                     LYON A L ' É P O Q U E R O M A I N E

   Ceux qui, depuis une vingtaine d'années, ont suivi avec atten-
tion le mouvement des études historiques en France, ne sauraient
nier que la manière d'apprécier et de présenter l'histoire ancienne
de la Gaule ait subi, de notre temps, un changement très remar-
quable.
   Les libres Celtes, jadis célébrés avec orgueil comme des ancê-
tres, paraissent avoir, depuis peu, sensiblement perdu en considé-
ration et en sympathie. On veut bien accorder encore à l'héroïque
Vercingétorix un mot de souvenir; mais on.fléchit le genou devant
César, son glorieux vainqueur, et on ne serait pas très éloigné de