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HO                        LA R E V U E L Y O N N A I S E

pelles. lien était de même des beaux vitraux de la cathédrale, dont
une partie même avait été brisée. Le sol de l'église était entière»
ment couvert de terre.
   D'après une note du dossier concernant Saint-Jean, les premiers
travaux de restauration coûtèrent des sommes très considérables ;
on dépensa :
  1 Pour les réparations des toitures ] . . .                   . .       20.848    83
  2° Pour la construction du maître-autel2.                     . .       10.000     »
  3° Pour la restauration des verrières                                    6.000     »
  4° Pour la réfection des toits des chapelles.                 . .       11.660     »
  5° Pour l'achat de six chandeliers. . .                      . .         3.000     »
  6° Pour l'achat et la pose des stalles                                  15.000     »
   7° Pour l'ameublement ne l'archevêché 3. .                   .   .     53.575     »
  8° Pour le même ameublement                                             29.500     »
  9° Pour réparations du Palais                                           25.590     »
   Sans la prochaine arrivée à Lyon du Saint-Père, ces travaux
eussent singulièrement traîné en longueur ; car malgré tous les
efforts du préfet, les fonds manquaient et la ville avait déjà avancé
180.000 francs, sans grand espoir d'être remboursée de cette
somme. Néanmoins, le 11 brumaire an XLU, le maire de l'arrondis-

   1 La réparation des toitures de la cathédrale était à peine achevée qu'on brisa
presque toutes les tuiles en marchant dessus, sans précautions, pendant les illumi-
nations faites à l'occasion du séjour à Lyon de l'empereur et da souverain Pontife,'
(Voir les lettres des vicaires généraux, du 27 floréal an XIII.)
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     Dans un tableau « des ouvragés indispensables à faire dans la cathédrale pour le
rétablissement du culte », on lit en ce qui concerne le maître-autel et la chaire à
prêcher : « Pour le maître-autel dont la majeure partie des marbres qui composent son
revêtement paraissent exister, on devra foLirnir le surplus et refaire les trois marehes.
   « L'autel en marbre de l'église des cy-devant Carmes-Dechaussés pourra être trans-
porté à Saint-Jean pour en orner la chapelle de la Vierge. La chaire à prêcher (en
marbre) de la même église pourra être posée à Saint-Jean. »
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     L'ancien palais de l'archevêché ayant été veudu pendant la Révolution, on dut
prendre, lors du rétablissement du culte, des mesures pour procurer un logement au
cardinal Fesch qui venait d'être nommé archevêque de Lyon, et le préfet du Rhône
décida par un arrêté du 19 floréal an X « que le maire de la division de l'Ouest était
particulièrement chargé de prendre les arrangements convenables pour procurer à
l'archevêque un logement décent, rapproché de la cathédrale et disposé d'une ma-
nière analogue à sa dignité et à la considération dont il doit être entouré ».
   D'après une note de M. Loyer, architecte, chargé de la construction du maître-
autel, il ne restait plus de l'ancien, démoli pour les fêtes nationales célébrées dans
la cathéjrale, « que le grand panneau de devant, celui du marchepied et ceux en
retour des arrière-corps fort mutilés ».