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                 LES STALLES DE LA CATHÉDRALE                                       141
sèment de l'Ouest put mander au préfet : « Les trois trônes pour
la réception du Pape, d'après le rite de l'Eglise romaine, seront
élevés dans sept ou huit jours ; des pierres blanches et noires for-
meront l'enceinte de l'autel et un parquet solide en bois conduira
au chevet de l'église. Le tabernacle du maître-autel sera démoli,
pour observer, d'après la demande des députés ecclésiastiques,
l'usage suivi dans les anciennes cathédrales, de ne pas intercepter
la vue du chœur de cette église. On fera aussi l'acquisition de six
grands chandeliers, de la barrière qui fermera le chœur, d'une
chaire à prêcher en marbre, de trois ou quatre cloches. La balus-
 trade et la chaire ne pouvant être achevées avant l'arrivée du Pape,
on les figurera en plâtre marbré. »
    Quant au bâtiment de l'archevêché, il avait été racheté de ses
acquéreurs, et le 16 nivôse an XI, le préfet avait pris un arrêté pour
le mettre à la disposition du clergé \ D'après cet arrêté, les divers
services qui l'occupaient furent de suite transférés, savoir : 1° Le
tribunal civil, composé de deux sections, dans les deux salles du
tribunal de commerce à l'hôtel de ville, 2° le greffe du tribunal
civil dans l'ancien greffe du tribunal de la Conservation au pre-
mier étage de l'hôtel de Fléchères, au-dessus des magistrats de sû-
reté ; 3° la police correctionnelle dans l'ancien greffe au-dessous de
la grande salle du Palais dejustice.
    Le souverain Pontife fit son entrée solennelle à Lyon le lundi
 19 novembre 1804 accompagné d'une foule immense, heureuse de
 voir le chef vénéré du catholicisme si odieusement persécuté depuis
 dix ans. Le cardinal Fesch le reçut à la porte de la cathédrale où
 il officia pontificalement, le lendemain, entouré de ses cardinaux,
 puis il parlit pour Paris, où il sacra le nouvel empereur.
   I
     L'archevêché est devenu propriété nationale en'Vertu du décret du 2 novembre
1789. Il a été vendu par le Directoire de Lyon, le 17 thermidor an IV (4 août 1796) et
adjugé à Frachon, Perret, Martin.
   II a été racheté par l'Etat en participation avec le département du Rhône et de la
ville de Lyon moyennant le prix de 325,000 francs convenu dans un traité sous seings
privés, en date du 26 mars 1812, converti en acte définitif, reçu par le préfet à la date
du 18 février 1820, enregistré le 12 même mois.— Il est dit que cet immeuble est ac-
quis pour servir en entier et à perpétuité à l'habitation des archevêques, — que si
dans la suite des temps il cessait de servir à l'usage pour lequel il a été acquis,
chacune des parties acquérantes rentrerait dans l'exercice de ses droits de propriété
en proportion de sa mise de fonds. L'État a participé à l'acquisition pour 175,000 fr.,
le département du Rhône pour 85,030 fr., la ville de Lyon pour 65,000.