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            UNE M Y S T I F I C A T I O N   SCIENTIFIQUE            43
 gé celle de l'auteur, M. Jacolliot a souvent changé le titre de ses
 livres sans en changer essentiellement le fond. Question d'éti-
 quettes à part, qui connaît l'un connaît à peu près les autres : ce
 sont partout les mêmes assertions, les mêmes déductions et hélas !
 aussi les mêmes confusions. Je pose donc en principe qu'on peut
 suffisamment apprécier son œuvre en prenant pour base Les Fils
 de Dieu, par exemple, qui reproduisent sous une forme peu diffé -
 rente une bonne partie de La Bible clans l'Inde, comme Christna
 et le Christ est à son tour une réédition revue et augmentée, mais
non corrigée, des Fils de Dieu et de La Bible dans l'Inde.
    Le terrain étant ainsi déblayé, mettons-nous à la besogne,
    Les ouvrages dont les titres viennent d'être rappelés, et parti-
 culièrement celui que je choisis comme le représentant d'une fa-
mille dont tous les membres se ressemblent, ont pour but de prou-
ver que la civilisation des temps historiques, sous toutes ses formes,
 vient de l'Inde, civilisée elle même depuis quinze ou vingt mille
ans. Langues, littérature, religions, lois, mœurs, sciences, arts, phi-
losophie, superstitions même, tout nous arrive en plus ou moins
droite ligne des bords du Gange. En résumé, M. Jacolliot jdéve -
loppe dans ses livres en les appliquant, l'une à l'Indoustan et l'autre
au reste du monde, les deux maximes célèbres : ex oriente lux, et
nil sub sole nomim.
    Pour montrer que telle est bien l'idée fondamentale de l'auteur,
il me suffira de reproduire cette page étonnante :
    a II est une vérité qui ne saurait être mise en doute aujourd'hui,
c'est que l'Inde a été l'initiatrice des peuples anciens.
    « Tous se rattachent à elle par leur langage, leurs mœurs, leur
littérature, leurs souvenirs religieux.-On sait qu'il n'est pas une
expression grecque ou latine qui ne soit dérivée du sanscrit;qu'Ho-
mère n'est qu'un écho du Ràrnàyana ; que la tragédie grecque a
copié la tragédie indoue, comme Racine et Corneille ont à leur
tour copié Eschyle et Sophocle; que le panthéon mythologique de
l'antiquité est issu du panthéon brahmanique ; que le livre de lois de
Manou a engendré celui de Manès en Egypte, deMinos en Grèce, et
que Mosès lui a emprunté les rares préceptes moraux qui çà et là
émergent de son livre de sang.
    « Quandles études sanscrites auront complètement dégagé le pas-