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— 447 — fort le bruit. En bas de notre maison, notre petit jardin toujours printanier n'a qu'un demi-arpent, mais il fait nos délices ; il n'est pas tout à fait carré et n'a pas une forme très régulière ; il est cependant fort aimable et coquet. Cette forme irrégulière ménage des courbures dans lesquelles on a élevé un portique de pierre dure fort agréable. Il y a là des bancs que trouvent avec plaisir ceux qui sont lassés de leur promenade. Une espèce d'arbres très vicoureus' 1 couv** tout !e ia^dï" d^ snn nmhrp HiVn faisante- Mous cotiser- vons, dans ce jardin, un certain nombre de pierres couvertes d'inscriptions très anciennes et savantes, dont les amateurs d'antiquités érudits, qui viennent nous voir, aiment à s'occuper. Enfin cette maison tout entière me semble parfaitement commode ». La petite maison aux antiques resta dans la famille de Claude de Bellièvre jusqu'en 1658, époque à laquelle elle fut acquise par les religieux trinitaires 1 , qui conservèrent la plus grande partie des stèles antiques et c'est un peu grâce à eux qu'un certain nombre de fragments et de pierres gravées sont parvenues jusqu'à nous. Paradin, Gruter et Spon ont relevé presque toutes ces inscriptions, mais notre antiquaire en avait déjà cité quel- ques-unes dans son Lugdunum priscum : celle de Tiberius Claudius Quarti- nus, tribun de la troisième légion cyrénaïque, qui provenait de chez le frère de Claude de Bellièvre « le chantre de Saint-Pol » (aujourd'hui perdue) ; celle de Verinus, vétéran de la légion XXII e Primigenia, ainsi que celle de Poppillus, marchand d'étoffes de laine, membre de la corporation des utriculaires (toutes deux sont actuellement au Musée de Lyon). Paradin, dans son recueil à *Inscriptions antiques, tumules, et epitaphes qui se retrouvent en divers endroits de la ville de Lyon2, cite une inscription insculptée en une lame de cuyure dorée, et trouvée en un sepulchre, à sainct Just, es fondements d'une maison privée, qu'on bastissoit : et fut ceste lame donnée a Monsieur le Président de Daulphiné Bellièvre, par le Chanoine Bulliod. Cette plaque a disparu et ne fait plus partie d'aucune collection. Quand Spon 3 visita, en r. Cf. Abbé Vachet, les Anciens Couvents de Lyon ; Lyon, E. Vitte, 1895, p. 544.— (Rivière de Brinais), Description de la Ville de Lyon avec des recherches sur les hommes célèbres qu'elle a produits. Lyon, A. Dela- roche, 1741, p. 336 et suiv. — Nouvelles Archives du Rhôhe, t. II. p. 59. 3. In Mémoire de l'histoire de Lyon, p. 416. 3. In Recherche des Antiquités et Curiosités de la Ville de Lyon, p.. 8T et suiv