Revue du Lyonnais » série 5 - n°25 ( 1898 ) » pp.193

                  LE BOTTIER. D"E SAINT-GEORGES                          :(tyl$

J'en suis sûr : et pareil aux gnafres de jadis, : " '•    ; •:.".'
Je réfléchis avec ce pur et clair vernis                    ".
Une lueur subite, immense, magistrale
Pouvant illuminer toute la cathédrale. -                ..-•*
                       AMANDA (à part)             •         .
Hélas, pauvre Piétro ! (Haut). C'est si beau que cela ?
                              GUIGNOL                      .               -'^
Reluquez seulement le sac ficelé là.
                              AMANDA              •            "-'7 '-" • - ~v
Ah ! faites le moi voir! je voudrais tant le prendre !
                   GUIGNOL (à part)
On dirait, nom d'un pif, que son fausset est tendre. ' ' l
Pour m'obtenir la montre, aurait-elle fait vœu?      ' '^
   (Haut)
Alors, comme ça, vous voulez? .                     -    '
                              AMANDA
                                        Ouijeleveux.
           (A part)                                   j - O
C'est l'unique moyen de savoir s'il se vante
Ou s'il dit. vrai. Je suis dans une horrible attente.
                [Guignol, sortant la paire de souliers du sac et les-faisait
                passer devant les yeiix d'Amanda).     ,              ' ,.
Vlà, mon petit bozon, le grollon épatant :- •__•:] ; 'y'j
0_ue pour vous, conquérir, j'ai chiné si longtemps, ',
                (Il tourne et retourne la paire de souliers de tous les votés.
                Bientôt, Amanda fond en larmes.)

                             GUIGNOL                  :              .
Allons bon ! maintenant vlà-t-y pas qu'elle pleure !
Ah ! quelle volupté, que celle de cette heure !
O ma douce colombe, mon ange, mon belin,
Pour vous faire pleurer, qu'y faut être malin !                      .    -•