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466 AMPHITHÉÂTRE DE F0URV1ERE . V Or, l'interrogatoire ainsi que le supplice des chrétiens ont eu lieu évidemment dans la ville même, et en présence des autorités urbaines, qui en leur qualité de Ttpogcr/i^oTe; TYJ; rcotawç, c'est-à -dire de duumvirs ou autres fonction- naires de la colonie, agissant ensemble avec le gouverneur •et ses soldats, comme l'acte du martyre le mentionne plu- sieurs fois. - « Du reste, comme il est souverainement invraisem- blable que ces horribles persécutions aient été perpétrées près du lieu exclusivement consacré au culte de l'Empereur, nous nous rangeons, sans hésitation, à l'opinion de ceux qui affirment que'le martyre s'est consommé dans l'amphi- théâtre urbain, sur les hauteurs de Fourvière. » Laissons donc de côté l'amphithéâtre du Jardin des Plantes-et suivons les martyrs jusqu'au moment où il ne restera plus rien d'eux sur la terre. - La réponse de l'empereur venait d'arriver. Les chrétiens affirmant-leur foi devaient mourir et tous l'affirmèrent. Alors le président fit décapiter les citoyens romains et envoya les autres aux bêtes : « osoi ptiv diïox.o'jv îroXiTeiav PwpLaiwv ésywevai, TOUTWV. âiïSTeiive t a ; xsapaXa';, TOI»; Se 'Xonrouç iTrajATrev eî; 'jQvfptft. » L'exécution des citoyens romains dut être prompte et -précéder celle des derniers martyrs. Àttale et Alexandre -moururent ensemble dans l'arène et, le lendemain, ce fut le tour de Blandine et Ponticus. • Lès jeux étaient finis, les chrétiens avaient cessé de vivre, mais leur martyre n'était pas terminé. « La mondes mar- tyrs ne put assouvir la rage et la cruauté des païens. Pour se venger, ils s'en prirent aux corps des saints... Ils jetèrent aux chiens les corps de ceux qui étaient morts dans les cachots, veillant nuit et jour à ce qu'on ne leur rendît pas