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               AMPHITHÉÂTRE DE FOURVIÈRE                  465

le drame s'est accompli a été l'objet d'une controverse. Les
interrogatoires ont eu lieu au Forum, par conséquent aux
abords de la colline de Fourvière, nom tiré de Forum vêtus.
Les combats d'animaux, dans lesquels un grand nombre de
c
  es martyrs ont trouvé la mort, ont été livrés dans l'amphi-
théâtre de Lyon, que les savants lyonnais plaçaient autrefois
place Saint-Jean, tant soit peu à l'est de N.-D. deFourvière.
   « Mais, plus récemment, la situation exacte de cet
amphithéâtre a été précisée par des fouilles qui, en 1887,
ont été pratiquées plus à l'ouest, à l'angle de la rue Cléberg
et de la rue du Juge-de-Paix, dans la propriété de M. Lafon>
Ces fouilles, en effet, ont mis au jour d'importantes ruines
des substmctions de l'amphithéâtre, lequel se trouvait ainsi
dans le voisinage immédiat du Forum, du théâtre et de la
prison que l'on a eu raison de rechercher près de l'hôpital
actuel de l'Antiquaille.
   « Lyon a certainement possédé encore un deuxième
amphithéâtre, situé tout à côté et dépendant de l'Ara Roma
et Augusti. On a découvert les ruines, il y a quelque vingt
ans ou plus, à l'endroit dit de l'ancien Jardin des Plantes,
quartier des Terreaux, près de la colline Saint-Sébastien.
Aussi a-t-on émis l'opinion, qu'en raison des fêtes qui
allaient être célébrées à l'occasion de l'Assemblée projetée
des provinces gauloises, le deuxième acte du martyre avait
dû être différé et s'être déroulé en ce lieu. Mais il ne faut
pas oublier que cet emplacement sacré de l'autel {Ara
Romœ et Augusti) ne se trouvait pas sur le territoire de Lug-
dunum, mais bien dans le Pagus Condate qui en avait été
détaché. Ce dernier mot est le terme celtique par lequel
on désignait dans l'antiquité le confluent de la Saône et du
Rhône. Ce point n'était pas placé sous l'autorité des magis-
trats de la Colonie, mais sous celle d'un Magister Pagi,
titre qui atteste le caractère sacré du lieu.