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                     DE 1496 A 1896                       127

géométral de Lyon par Joubert de 1773 ; la vue perspec-
tive de l'agrandissement de la ville de Lyon dessinée par
Lallemand, gravée par Dagoty en 1776 et dédiée par
Perrache à Monsieur, frère du Roi ; le second plan de Lyon
publié par Jcubert en 1785 ; enfin le plan de Lyon de 1808.
Je vous signale en outre, le plan qui indique la distribution
parcellaire des terrains entre les sociétaires de la Compa-
gnie qui s'est formée pour acheter les concessions faites
par lettres patentes du 2 août 1774, à Perrache, dont le
nom reste, avec juste raison, acquis à « la presqu'île Per-
rache », si notable agrandissement de la ville dans sa partie
méridionale.
   Si le tracé des cours, des places, des rues, demeure le mê-
me sauf pour la rue Bourbon qui naît progressivement par
fractions, il est curieux de constater combien varient les
dénominations. Dans le plan de Perrache ce sont : cours
de Berlin, place du Dauphin, place Louis XV, etc., dans le
plan de 1782, place du Lycée, place du Nil, rue d'Euripide,
rue de Vienne, rue Molière, etc., dans le plan de 1808,
cours Napoléon, rue Tilsitt, rue de la Victoire, etc.
   En 1805 l'intérêt que l'empereur Napoléon a témoigné à
la grande entreprise de Perrache, laisse donc sa trace : elle
sera bien fugitive.
   Beaucoup moins avancée est la réalisation des projets
que Morand a conçus pour les Broteaux. Un plan très inté-
ressant montre comment l'architecte aurait délimité la ville,
aujourd'hui réalisée, et à laquelle il donnait naissance par
la création d'un pont unissant les deux rives du fleuve. De
cette cité, rêvée par Morand, et formant un segment de cer-
cle, quelques maisons éparses existaient vers l'extrémité du
pont, lorsque Napoléon parcourt en 1805, les Broteaux.
Mais le pont a été construit ; et Morand voyait juste lors-