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                   SA VIE ET SON Å’UVRE                      43$

Chinard n'attendra pas longtemps l'hommage public que
sa veuve a voulu lui décerner. »
   La ville de Lyon a été mise en possession de la statue
en marbre représentant un Centaure que l'on peut admirer
au Musée, mais la condition imposée de laisser élever sur
une place la statue de Joseph Chinard n'a pas été exécutée.
   Le docteur Etienne Chinard fit exhumer les restes de
 Joseph Chinard et les fit transporter de la propriété du
Greillon au cimetière de Loyasse. Il fit élever sous la
 direction de M. Dardel, architecte en chef de la ville de
Lyon, un beau mausolée en style grec dans lequel a été
placée une statue en marbre représentant le célèbre sculp-
teur, faite par lui mais non achevée.
   Il vendit à Paris les marbres et statues destinés par
l'artiste à orner son tombeau. Il vendit à Lyon et à Paris
la plupart des objets d'art qui se tiouvaient dans la pro-
priété du Greillon et dans l'atelier. En 1841, il vendit cette
propriété à M. Chabaud. Celui-ci y établit une carrière
pour l'exploitation des pierres dont l'extraction a été très
fructueuse, mais n'a pas embelli le paysage. La partie du
jardin qui longeait le quai a été couverte de maisons et de
grands magasins.
   Etienne Chinard, qui avait été nommé membre du
Conseil municipal de Lyon en 1833, adjoint au maire en
 1834, fut décoré dans les circonstances suivantes :
   Au mois d'avril 1834, les Mutuellistes, ouvriers en soie,
de Lyon, n'ayant pu obtenir de leurs patrons une augmen-
tation de salaire, s'insurgèrent et mirent sur leur drapeau
la devise : « Vivre en travaillant ou mourir en combattant. »
De nombreuses barricades furent élevées dans différents
quartiers de la ville,et les insurgés luttèrent avec énergie con-
trela force arméependant les journées desç), 10,11, 12,13 et