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440              JOSEPH CHINARD, SCULPTEUR

 14 avril. Ils furent vaincus et il y eut beaucoup de morts et
 de blessés. Les dommages causés aux immeubles des par-
 ticuliers s'élevèrent à plus de cinq millions. Lorsque le
 calme fut rétabli, une députation fut envoyée à Paris pour
 -demander au Gouvernement'une ïndemnitèpour les pertes
 que la ville venait d'éprouver. Elle se composait d'Etienne
 Chinard, Faure-Péclet et Terme. Us présentèrent leurs
 réclamations et publièrent une note à l'appui. On y lit :
 « Laisser peser sur quelques citoyens le fardeau des, pertes
 essuyées- pendant, k cours des déplorables événements
  d'avril,, est une pensée tellement injuste et odieuse qu'elle
- ne saurait se présenter à l'esprit de personne. » Le ministre
 Thiers, ne leur fit pas un bon accueil et n'était pas disposé
  à faire droit à leur demande. Ils quittèrent Paris fort mécon-
 tents et sans grand espoir de succès. Chinard en rapporta
 la croix d'honneur. Avant son départ il avait écrit la lettre
 suivante :

                                         Paris 28 avril 1834.


Etienne Chinard h M. Cazenovefils, adjoint à la mairie de Lyon

           « Mon cher collègue,

    « La mission dont nous avons été chargés était difficile.
 Il était important d'arriver avant que l'émotion occasionnée
 par nos tristes événements ne fût calmée, trois ou quatre
 jours plus tard nous n'eussions rien obtenu, aujourd'hui
 ces difficultés semblent renaître. Nous espérons cependant
 que demain, le ministère présentera un projet de loi pour
 nous accorder un secours de 1.500.000 francs. Tel est le
 chiffre auquel on paraît avoir réduit nos demandes, qui
 dans le principe s'élevaient à 8 à 9 millions.