Revue du Lyonnais » série 5 - n°10 ( 1890 ) » pp.299

                 CHAZAY-D'AZERGUES EN LYONNAIS        299

étaient : d'or à la fasce d'azur accompagnée de trois canettes de
sable (5).
   Chazay éprouva un véritable dommage par la suppression
du prieuré et le départ des moines ; ceux-ci emportèrent
avec eux une des principales causes qui avaient donné à
notre ville, dans les siècles précédents, grandeur et prospé-
rité. L'église paroissiale alors fut desservie par un curé
nommé par l'abbé, mais ce n'était plus un religieux, la
charge seule de grand sacristain continua à être donnée
à un moine, qui en jouissait comme d'un bénéfice, tandis
que le curé en était réduit à la portion congrue.
   Or, à cette époque, le grand sacristain de Chazay était
Mathieu de Fougères, frère de Philippe de Fougères, sei-
gneur de Theizé, qui avait épousé la soeur de l'abbé
Théodore du Terrail (6). Cette famille de Fougères ou
Feugères, qui avait pour armes : d'azur, au chef losange d'or
et de gueules (7), était sortie du château de Fougères sur
la paroisse de Saint-Nizier-d'Azergues, et le moine Mathieu
de Fougères, vestiaire d'Ainay et grand sacristain de
Chazay, étaitfilsde Pierre de Fougères, seigneur de Theizé,
et de Jeanne de Varey, de la maison des seigneurs de
Belmont (8).
   A peine en possession de la baronnie de Chazay, l'abbé
de Naturel eut à réprimer l'esprit de révolte qui s'était
emparé des habitants de notre bourg. Ils avaient vu avec
peine la destruction du prieuré et la transformation du
gouvernement d'Ainay qui emportait les privilèges de cette


  (5)   Steyert. Armor. du Lyonnais.
  (6)   Mazures, t. I, p. 596.
  (7)   Mazures, t. II, p. 353.
  (8)   Mazures, t. II, p. 343, 344, 596-