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                           MARC PANISSOD                           305
      me
   M Panissod fut informée de cette exécution, et ayant
appris que son mari avait vendu jusqu'à la maison qu'il
avait à Gex, elle se pourvut au bailliage de Montbrison pour
se faire séparer de biens d'avec lui (7). Les frère et sœurs
de Panissod, créanciers pour leur légitime, s'alarmèrent
aussi et intervinrent. Panissod fut donc obligé de quitter
Montbrison, il vint à Lyon. La vente de sa charge de rece-
veur du grenier à sel (1714) et les secours qu'il trouva dans
la bourse du sieur Jean-Rodolphe Corréard, bourgeois de
Lyon, « son ami particulier », le mirent en état de satisfaire
ses créanciers et d'entrer dans quelques affaires. Il fit même
500 livres de rente à sa femme qui était aussi venue se fixer
à Lyon, mais qui n'habitait pas avec lui.
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   Si jusque-là Panissod n'avait pas réussi dans ses entre-
prises, on l'a vu, la faute ne pouvait pas lui en être imputée ;
très rompu au mécanisme des fermes et sous-fermes, il
savait choisir, et plus tard ses relations lui permettront de
faire partie de groupesfinanciersexploitant fructueusement
les octrois de Lyo% les gabelles, les privilèges et même la
perception des impôts dans les provinces voisines.
   En 1720, Panissod fut attiré à Paris par le système de
Law et se lança dans la spéculation. Heureux puisqu'il
y gagna et habile puisqu'il réalisa à temps, il revint à Lyon
avec une fortune.

  (7) Elle n'obtint la sentence de séparation que le 30 mars 1723, et
son mari, « sous les yeux et par la médiation de Monseigneur de
Villeroy, archevêque de Lyon », lui accorda, par acte du 23 avril 1723,
une pension viagère de 500 livres, en plus des 500 livres qu'il lui
donnait déjà.