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PETITES NOUVELLES LYONNAISES 457
prétendues améliorations élaborées sous l'empire par la
voirie. Convertir une ville en une sorte d'échiquier sans
nul souci des traditions, de l'art ni du pittoresque, ce n'est
pas l'améliorer, mais c'est la rendre monotone et insipide
comme toutes les villes neuves, sauf pour le demi-monde
qui aime à s'étaler en pleine lumière et sans contrastes.
Autres modèles de style et de proportions : la maison du
xvme siècle, en face du pont de pierre et celle qui est à l'an-
gle du quai de Flandres, dont on a malheureusement mu-
tilé le soubassement, pour établir des boiseries de maga-
sins.
Rue Juiverie : La maison, à l'angle méridional du côté
de la colline,est fort curieuse; vue de la montée,la tourelle
et les galeries extérieures auxquelles aboutit l'escalier et qui
vont en s'amoindrissant, produisent un effet très original
qui mériterait d'être reproduit par la gravure. Le n° 10,
dont l'intérieur était splendide, d'après l'ouvrage de M. Mar-
tin, appartenait, selon l'indication fournie parles armoiries
sculptées sur le portail et confirmées par l'ouvrage de
M. Vermorel, à Antoine Bonyn de Servières, lequel légua
2000 livres à l'Aumône générale et fut inhumé à Saint-
Laurent.
Le n° 8, bâti par Philibert Delhorme pour Antoine Bul-
lioud, trésorier de l'épargne sous François I er , est très connu
et plusieurs architectes en ont donné la description.
Le n° 4, hôtel Paterin, très connu aussi par la gravure et
par une belle lithographie de l'Album des Amis-des-arts.
Rien ne justifie sa dénomination. Le dernier des Paterin
figurant à Lyon, est Claude Paterin, conseiller au sénat de
Milan, président au parlement de Dijon en 1525, mort en
15 51 et par conséquent antérieur à cette maison. Il avait
épousé Françoise de Rubys et ne laissa qu'une fille mariée
à Nicolas de Baufremont. Cette qualité de sénateur de Mi-