Pour une meilleure navigation sur le site, activez javascript.
page suivante »
156                      CHRONIQUE LOCALE
citer: On necroitplus àrien, un petit chef d'œuvre de gaieté, d'humour
et de philosophie ; la guerre des Omnigos, satire des temps modernes ;
 Terrât et Os, étude de mœurs lyonnaises ; le Gendre d'un opticien,
roman humouristique ; le Roi des Oncles, autre étude lyonnaise, excel-
lent roman de mœurs, où on trouve des portraits tracés avec une grande
sûreté de main et un profond esprit d'observation.
   Ces œuvres charmantes n'étaient qu'un délassement du souci des
affaires, un repos permis au milieu des soins d'une vaste maison, et la
conduite d'un monde d'ouvriers, mais dans ses pages les plus gaies,
dans ses tableaux les plus légers, perçaient toujours une haute pensée
morale, une grande idée philosophique et un profond amour du
prochain.
   Il fut un des créateurs et un des plus habiles administrateurs de notre
Ecole de commerce, en même temps qu'il fut un des membres de la
Chambre de commerce les plus influents et les plus écoutés ; il avait
l'amour de la famille et des amis à un haut degré. Il est décédé au
milieu des siens, à Francheville, à l'âge de 61 ans.

   — On annonce la mort de M. l'abbé Martigny, auteur du Diction-
naire des antiquités chrétiennes. M. Martigny a été curé de Bâgé-le-Châ-
tel. Depuis il avait été appelé au Chapitre de Belley et nommé cheva-
lier de la Légion d'honneur.

   — On voit en ce moment aux vitrines de M. Dusserre un portrait
au pastel qui est une des meilleures œuvres qu'on ait vues depuis long-
temps à ces vitrines artistiques. Ce portrait, par Wolf, représente un
ecclésiastique à figure intelligente et un peu railleuse dont l'artiste a
saisi admirablement l'expression ; cela vit, cela respire ; c'est la nature
prise sur le fait. Succès complet pour l'artiste révélé maître.

  — M. Hugentobler, le sympathique directeur de l'institution des
sourds-muets parlants, vient de recevoir les palmes d'officier d'Acadé-
mie. Les succès obtenus par le jeune M. Kœchlin, de Mulhouse, récem-
ment reçu bachelier, justifieraient à eux seuls cette haute faveur.

  — M. Eugène Serullaz, de Lyon, professeur de chimie à l'Ecole La-
voisier, est chargé d'une mission scientifique à l'île de la Réunion.

  — Quand on voit l'Allemagne s'irriter si profondément du relève-