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102 LES MONUMENTS D'ART licions de leurs chapelles et autels, les chœurs desdites égli- ses, spécialement ce qui a esté à ëmoly depuis la paix, qui est les maisons de leur cloistre, le chœur de Saint-Estienne, leurs cloches, et que cette démolicion a esté faicte par com- mandement des échevins qui lors estoient et qui y estoient présentz et commandans, avec leurs mandeurs portans la manche ez armoiries de la ville. » Enfin ils concluèrent « à ce que ledit sr de Sault rendît les reliques ou face rendre par ceulx aux quels il les a baillées et qu'il apporte l'inven- taire et qu'ils leur soit permis de poursuivre ceulx qui ont faict lesdites démolicions, mesme depuis la paix, et qu'ils se- ront tenuz de réparer et de remeçtre en son premier état, à leurs dépens, comme ayant contrevenu à l'Edict et faict ce que dessus seulement par animosité et vindicte. » Cette requête fut-elle accueillie favorablement par le roi, je ne saurais le dire, ou bien le Chapitre dut-il avec ses propres ressources réparer tous ces désastres ? Les chanoines de Saint-Jean, après leur fuite, s'étaient réfugiés, les uns en Allemagne, les autres au château de Vaugneray, où ils tinrent leur première réunion le premier vendredi du mois de mai 1562, in loco et castro de Vaugre- nay. Mais cette localité ne leur offrant pas assez de sûreté, ils se retirèrent à Trévoux, où ils se réunirent en assemblée, le 22 du même mois. On s'y occupa surtout de l'adminis- tration générale du Diocèse dont le siège était vacant par le décès de l'archevêque. La troisième réunion se fit le 6 décembre 1562, à Mont- brison « au logis où pend pour enseigne le Lion d'or. » La quatrième, le 24 avril 1563, à Saint-Rambert-en-Forez, chez Bertrand de la Tour, archidiacre de Lyon, et la cin- quième, au même lieu, le 24 juin suivant. Des procès-ver- baux réguliers constatèrent ces assemblées, et ces actes furent transcrits soigneusement après le retour du Chapitre