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92                L'ENSEIGNEMENT PRIMAIRE

publiques laïques de filles ont 59 adjointes toutes brevetées,
tandis que les 180 adjointes des 173 écoles congréganistes
sont toutes non brevetées. Sur les 173 directrices d'écoles
publiques congréganistes de filles, 15 seulement possèdent
le brevet.
    On a vu, par les chiffres cités plus haut, que l'enseigne-
ment des garçons dans les écoles publiques se partage à peu
près également, quant au nombre d'élèves, entre les laïques
et les congréganistes. Il n'en est pas de même pour les
filles, si les laïques garçons reçoivent 16,900 élèves et les
Frères 15,400, les laïques filles n'en reçoivent que 6,100 et
les Sœurs 15,600.
    Illettrés. — Malgré le grand nombre d'écoles, malgré les
moyens d'instruction mis partout à la disposition des
familles, le nombre des illettrés est encore considérable dans
le département, puisque, d'après le dernier recensement,
sur une population de 700,000 âmes environ, on en compte
près de 140,000 qui ne savent ni lire ni écrire, 75,000 qui
ne savent que lire sans savoir écrire, c'est-à-dire qui ne
savent rien ou à peu près. — C'est donc près du quart de
la population du Rhône qui est illettrée. De plus, on a
compté, suivant le mouvement de la population en 1876,
qu'il y a eu 485 hommes et 1,200 femmes qui ont déclaré
ne savoir signer leur acte de mariage. Sur 1,500 conscrits,
même année, 200 environ étaient illettrés. Ces chiffres se
passent de commentaires. Il y a encore beaucoup d'efforts
à faire pour élever, dans le Rhône, le niveau de l'instruc-
tion, surtout chez les femmes, puisque un si grand nombre
même aujourd'hui ne savent pas signer leurs noms.
    Traitement. — En raison de l'importance des communes,
un grand nombre d'instituteurs, au moyen de la rétribution
scolaire et de l'éventuel ont un traitement supérieur aux
minima garantis par la loi du 19 juillet 1875. Quelques com-