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L'ENSEIGNEMENT PRIMAIRE 93 munes font aussi volontairement un supplément de traite- ment à leur instituteur. Gratuité. — La gratuité complète existe pour toutes les écoles publiques de Lyon et pour celle de quinze autres communes du département. Caisse d'épargnes scolaires. —L'administration de la caisse d'épargne de Lyon, d'accord avec le Conseil municipal,, a organisé, pour les écoles de la ville, des caisses d'épargnes dans toutes les écoles. Leur établissement ne remonte qu'au I er octobre 1877. Au 15 mai 1878, le relevé officiel accuse, pour la ville de Lyon, 126 caisses d'épargnes, comptant 4,707 élèves épar- gnant, lesquels sont en possession de 3,133 livrets repré- sentant le chiffre énorme de 27,105 francs d'épargnes. Organisation pédagogique.—Le département n'a pas toutes ses écoles soumises à une organisation pédagogique uni- forme. D'abord, chaque congrégation a la sienne. Des con- férences sont établies à Lyon entre les instituteurs et pour les institutrices des écoles laïques. De ces conférences sont sorties l'uniformité des livres classiques et l'organisation pédagogique des écoles analogue à celle de Paris. Le pro- gamme comprend trois cours et chaque cours est réparti en deux années d'études. Ecole et cours normaux. — Le département a une école normale d'instituteurs à Villefranche. Elle compte 36 élè- ves. Elle ne suffit pas à assurer le recrutement du personnel des instituteurs laïques. On est obligé d'avoir recours soit à des sujets libres, soit à des instituteurs étrangers au dépar- tement. Le Conseil général et le Conseil municipal du chef- lieu vont s'entendre pour établir à Lyon une grande école normale primaire qui répondra aux besoins des écoles laï- ques de la ville et de celles du département. Il existe, à Lyon, un cours normal d'institutrices que