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430 UN POÈTE OUBLIÉ
vivement disputées dans les ventes, par les bibliophiles
et les curieux, quoique le public paraisse l'avoir complè-
tement oublié lui-même aujourd'hui comme poète, gram-
mairien et conteur.
C'est de lui que nous voudrions esquisser la vie.
Malheureusement, les documents sont rares, les érudits
l'ont négligé, et ce n'a pas été sans peine que nous
avons pu recueillir le peu que nous présentons à nos
lecteurs.
Sa famille était ancienne dans le Bugey où elle existe
encore. Plusieurs branches sont établies dans les petites
villes du bas pays, mais comment remonter aux sources ?
comment réorganiser une maison dont les archives sont
détruites? Heureusement que nous avons, près de nous,
un éruditdont la science est inépuisable comme la com-
plaisance et la bonne volonté, à qui on a recours quand
on est dans l'embarras et qui est aussi utile aux écrivains
que la Banque de France à nos négociants et à nos mar-
chands de soie. En apprenant notre détresse, M. Guigue
s'est hâté de fouiller dans les documents qu'il a pa-
tiemment amassés sur l'histoire de la Bresse et du
Bugey et voici les notes qu'il nous a communiquées avec
le même empressement et le même bonheur que nous
avons eu à les recevoir :
« En 1433, dit M. Guigue, un Jean Mermet de Saint-
Rambert, tant en son nom qu'en celui de Jeannette sa
petite-fille, reconnut des fonds sis à Miribel.
« l'in 1455, les biens de feu autre Jean Mermet, da-
moiseau h Belley, appartiennent à Guillaume de Montfal-
con, seigneur de Flaxieu.
« En 1455, même année, un Guillaume Mermet était
possessionné à Cerdon ; il vivait encore, quelques années
après.