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LE RH9NE 247
Bagrada-s, de la même manière que ses ancêtres celui
de Bagastana, gr. Bayioravov Spoç, le Béhistoun actuel « des
dieux-station », province de la P~rse.
SYRIE ET ASSYRIE
1° Syr. gr. O/JPONTVJÇ, lat. Orontes, YOvonte, fleuve de
la Cœlé-Syrie ; non du zend Oaroûând, rapide, suivant E.
Burnouf, mais d'une forme très-anciennement métathé-
sée du sansc. rôtan-a,, pour rôdan-at c'est-à -dire ront-,
que nous allons retrouver dans plusieurs autres cours
d'eau, et qui se trouve ici précédée de l'article ar, sous
la forme or « le fleuve », ou «le fleuve par excellence. »
2° Chald. -ROTennu, ethnique d'un Roten ou Rut en, que
portent dans la liste des peuples vaincus par Thoutmès III,
des populations habitant à la limite des races araméenne
et iranienne, vers le bassin commun de l'Euphrate et du
Tigre (1). Cette dénomination, évidemment aryenne, doit
se rattacher à l'élément nid et, traduisant l'Aram-Naha-
raïm des Hébreux, l'Al-Djesireh des Arabes, le Mesopota-
mia des Grecs, s'interpréter « [d] entre les eaux-ceux »;
ce serait le Bas-Roten.
PHRYGIE
Phryg. gr. poAîoç, Rhodios; cours d'eau de l'empire de
Priam (2).
Au temps de Pline, ce fleuve homérique avait cessé
(1) M. de Rougé, Liste des peuples vaincus par Toutmès III, n os 49
et 50 (Acad. des inscript, et beU.-kltr-, Séances des 31 juia et 30août
1861). — On remarquera la forme rotenn- reproduisan' av»c une si
parfaite exactitude celle des rodan-, rhodan- ou. rotan-.
(2) Hom., lliad., XII, 20.