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246 LE RHÔNE rapide, qualificatif que peut s'adjoindre açpa, cheval, aussi bien que rud, rivière, lorsque celle-ci descend par une pente rapide ; même en sanscrit arvan et arvat, vé- dique arban , zend aorvat, grec kplm, avec digamma kpTiwv sont des noms du cheval. Aussi cet élément a -t-il donné naissance à l'eau amande, « l'eau rapide », en zend roud-ouroûând, en pazend urvânt-roud, dans la langue du Boundehesch, par changement du b ou v en g et sup- pression de la flexion, arg-rond (1). 2° Persan moderne, RUD, rivière : Zendeh-rud pour Zaîendeh-rud «vivifiante rivière», la rivière d'Ispahan LYBIE OU AFRIQUE SEPTENTRIONALE Numid. BaguADas, fleuve de la Lybie, dans l'ancienne Zeugitane, écrit Mâzpa chez Polybe (2), forme revenant, par le changement ordinaire de ê en p, à -Bà xpa pour Bà ypw apocope deBagra-cte (3) aujourd'hui Medjerdah, du sans- crit bhaga, anc. perse baga, zend bagha, bienheureux, dieu, divin, et raodha, source, rivière « divine ou des dieux-rivière » : l'un des noms apportés par la race à peau blanche, aux yeux bleus, à chevelure blonde et quelquefois rousse, établie dans l'Afrique septentrionale, vers le xvie siècle avant notre ère, et connue des Egyptiens sous le nom de Tamahu ou Tamehu (4). Sortie, au rap- port d'Hiempsal cité par Saluste, du rameau iranien, les Mèdes et les Perses (5), cette race avait construit le nom du (1) Cf. ture argh, canal d'eau vive, où l'eau court. (2) XV, 2. (3) V. à ce sujet une note du Tite-Live, édit. Nisard, II, 786. (4) M. E. Rougé, Rtv. archM., 1867, pp. 14 et sq. (5) « Medi, Persae et Armenii, navibus in Africain transvecti, proxu- mos nostromari locos occupavere [Jugurth., xxm.)