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38 AU MONT-D'OR jusqu'aux bords de la Saône qui enlace une partie du Mont d'Or dans les sinuonités de son cours. On distingue alors les ponts de Couzon et de Fontaine, Fontaine lui- même et au-dessus le plateau des Dombes avec ses marais, ses étangs et ses nombreux -villages; plus loin fuient les plaines de la Bresse qui s'arrêtent au pied du Bugeydont la chaîne découpe ses cimes depuis le Credo jusqu'à Tantaine. Le regard se reporte alors sur le Cindre dont les petites constructions, par un beau soleil, sont, à distance, pleines de cachet ; il effleure jusqu'à la Roche Saint-Fortunat, le col qui barre le ravin de Saint- Romain et à droite duquel nous voyons s'ouvrir la vallée qui commence à la Jardinière et se termine à Rochecar- don. A gauche de cette vallée, s'étend tout le territoire de Saint-Cyr derrière lequel continue à se dessiner le pli de terrain au fond duquel la Saône a creusé son lit. Plus haut voici le Vernay et le camp de Sathonay, puis du nord au sud, Caluire, Cuire, La Croix-Rousse que sur- monte le dôme élégant de Saint-Bruno et Lyon lui-même enveloppé de son éternel brouillard. En avant de la ville coule la Saône, en arrière le Rhône avec ses îles qui, en amont, forment tout un archipel entre Vaux en Vélin et Miribel. Nous voyons les deux fleuves se réunir à la Mulatière et nous pouvons suivre jusqu'à Givors le grand sillon blanc que tracent leurs eaux. Au- delà se développe toute la grande plaine du Dauphiné que bornent au sud -les Balmes viennoises et à l'est les hau- teurs qui se succèdent entre la Tour du Pin et Morestel, hauteurs qui sont la première rampe de l'alpe jurassique dont nous suivons les sommets depuis le Ventoux presque jusqu'aux monts d'Ain, comme les assises calcaires qui vont de Crémieu à la Balme en passant par Optevoz en sont la première marche. Derrière cette rampe et faisant