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CITOYENS ET BOURGEOIS DE LYON 13
« susdits Maistres des Mestiers cest assavoir chacun di-
« ceulx six consuls vingt livres tournois lesquelles seront
« paieez et délivreez par le thesaur et des deniers com-
« muns et par les mandements des consuls cest assavoir
« de trois en trois moys et rate desd. gaiges selon rate
« de temps... (1) »
La gratuité n'existait plus. Les comptes annuels- des
receveurs mentionnent désormais le payement des cent
vingt livres tournois allouées aux six anciens (2). Pendant
le xvime siècle cette indemnité s:étendit aux six nouveaux,
et fut accrue par des exemptions abusives et bon nombre
de fournitures, de collations , et de cadeaux que l'on
s'attribuait sans aucun scrupule et sans tenir compte des
réclamations des contribuables. Par exemple les maistres
des métiers ayant prié « iceulx sieurs consuls eschevins
« qu'ils veuillent ez assemblées processions et autres
« actes publiques se vestir et porter robbes de coulleur
« viollete ainsi qu'il est observé en plusieurs aultres villes
« de ce royaume pour estre recogueus et remarquez
« entre le peuple selon que l'auctorité et grandeur de leur
« charge en l'eschevinage le mérite et requiert la despence
« desquelles robbes les maistres des mestiers consentent
« estre prinse sur les deniers communs à la charge aussi
« que les gaiges accoustumes payes esdits sieurs y soient
« employez sans qu'ils les puissent recepvoir par cy après
« (3) » le Consulat continua à percevoir les gages et se
fit payer en outre les frais du costume de cérémonie. Il
(1) Arch. municip. BB. 369. Syndicat de 1447, inédit,
(2) Arch. municip. CG Compte des receveurs Girerd, Varinier,
Dublé, de Bailleux, etc. La livre tournois valait au XVe siècle environ
20 francs et pendant la première moitié du XVI9 siècle environ 16
francs de notre monnaie ; cette évaluation n'a rien d'absolu.
(3) Arch. municip. BB. 371. Syndicat de 1572.