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16              CITOYENS ET BOURGEOIS DE LYON

y "avait longtemps que rassemblée "élective a'était, plus
qu'une vaine paTade, une réunion de gens « pour la plu-
part >mécaniques », suivant la hautaine expression de
Claude de Kubys, le fier et fougueux procureur delà
commune (1).
   Mais pendant la seconde partie de ce siècle si fécond
en événements tragiques, les conseillers eurent la. lourde
charge des dettes de la ville qu'ils se .transmirent les uns
aux autres de consulat en consulat, nqpouvant refuser de
souscrire à cette périlleuse obligation. Ils méritèrent ainsi
les indemnités et les exemptions qu'ils s'attribuèrent en
diverses circonstances, outre le privilège (sous certaines
réserves) de la.noblesse héréditaire.
   En 1557, d'après la comptabilité du receveur, les
gages d'un conseiller de ville étaient encore de vingt livres
tournois (2). Antérieurement à cette époque le nombre des
officiers et .'des commis rétribués par la caisse municipale
fut beaucoup augmenté en raison de la multiplicité des
affaires et de l'accroissement de la population. Au secré-
taire unique de la commune, au receveur, et aux deux
jurés visiteurs, on avait ajouté les emplois de procu-
reur général, de voyer, de commis au secrétariat, de
procureur substitut, de solliciteur, et un grand nombre,
d'agents subalternes sans compter les nouvelles créations
des officiers militaires pour le commandement de la


   (1) Les privilèges, franchises et immunités, Lyon, Gryphe, 1574,
in-fe ; Rubys oubliait que ses ascendants avaient figuré parmi ces
méchaniques. V. les Origines des familles consulaires          Lyon
1863, in-octobre.
  (2) Arch. municip. CC. comptab. de François Coulaud. — Le mot
gage n'avait aucune acception humiliante ; on l'employait comme
synonyme de rétributions honoraires; les grands officiers de la Cou-
ronne recevaient des gages.
  La livre tournois ne valait plus qu'environ 15 francs.