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                           BÉCHEVELIN                        451

 graphie, me fournit en même temps le prétexte de revenir
 sur celte partie intéressante et encore bien obscure de l'ar-
 chéographie lyonnaise.
    Le mandement de Béchevelin, séparé de la ville de Lyon
 par le Rhône, faisait anciennement partie du Dauphiné;
 mais la proximité d'une cité aussi importante, de nombreux
 domaines appartenant à des Lyonnais, des droits de supé-
 riorité exercés par des corps puissants, tels que l'abbaye
 d'Ainay, une forteresse construite par l'archevêque de Lyon,
 étaient autant d'atteintes portées a la libre possession de ce
 territoire par le Dauphiné. Ce droit de possession était un
 sujet perpétuel de conflits, et enfin un arrêt définitif de 1701,
 confirmant un jugement de 1479 demeuré sans effet, annexa
définitivement la Guillotière et le mandement de Béchevelin
 au ressort judiciaire de la sénéchaussée et siège presidial de
 Lyon. Néanmoins le sentiment public, plus fidèle à la vérité
 des faits que les actes officiels, continua d'attribuer cette
circonscription au Dauphiné, et, jusqu'à nos jours, les habi-
tants de la Guillotière ont passé pour Dauphinois.
    Ces conflits, aussi bien que le peu d'importance de cette
localité, ont dû contribuer à en obscurcir l'histoire qui est
tout à fait ignorée, car il n'y a pas a tenir compte des écrits
de Meifred et de l'architecte Crépetà ce sujet. Le nom même
de la Guillotière est resté un sujet de discussion entre les
érudits, jusqu'à ce que M. de Valous l'ait définitivement tran-
chée avec sa sagacité habituelle dans sa Lettre à M. M. de
V... sur l'énjmologie de la Guillotière (Lyon 1863), aussi
pétillante d'esprit que riche de savoir et de saine critique.
   Les observations que j'expose aujourd'hui se borneront à
la détermination, des anciennes limites du mandement et à la
recherche des différentes églises paroissiales qui ont, depuis
le xiiie siècle, servi aux besoins spirituels des habitants.