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                                 ET GROMER                                243
  « célèbre bibliophile, La plupart lui vinrent d'un volumineux
  « recueil manuscrit intitulé : Teslarnenta. R... y trouva le
 « testament du père de Jean Grolier et des pièces qui éta-
 « blissent la parenté du trésorier avec Pernette du Guillet...
 « Je n'ai pas lu ces documents, mais je les ai vus... R... dis-
 « parut tout à coup... Plusieurs mois s'écoulèrent, je fis
 « prendre des renseignements. J'appris que ce jeune homme
 « s'était noyé volontairement, après avoir brûlé tous ses
 « papiers et manuscrits. »
   M. Leroux de Lincy avait bien raison d'écrire que cette
note est « curieuse et singulière, » car pendant les dix ans
écoulés entre cet événement et sa publication, M. Monîalcon
n'a pas eu la pensée de vérifier sur les manuscrits par lui
communiqués à l'infortuné investigateur les découvertes et
révélations dont il parle, ni les preuves de cette parenté pré-
sentée avec une si confiante assurance. La collection dite
 Testamenta, remise aux Archives du Rhône, renferme, en
effet, le testament de Jean Grolier, notaire et greffier de l'é-
lection de Lyon, originaire de l'Àrbresle (et non de Vérone)
aïeul du bibliophile et auteur de cette famille lyonnaise et
consulaire (1). Ni dans cet instrument, qui est du 16
octobre 1479 (2), ni dans aucune autre insinuation de cette



    (l) Les Grolier, qui ont donné, de 1495 à 1674, sept conseillers do ville,
 plusieurs fois réélus, et trois prévôtï des marchands, étaient établis dans
 le Lyonnais dès le xive siècle ; on trouve Etienne G ., clerc, notaire à l'Ar-
bresle en 1399. Ce nom qui, dans le langage populaire de notre province,
 a la signification djune profession très-vulgaire, fut bientôt en grand hon-
neur, par suite du mérite et des services consulaires, financiers et mili-
taires de plusieurs membres de cette vieille famille autochthone. L'origine
italienne est une invention pitoyable des généalogistes complaisants, qui
ont voulu caresser la vanité ridicule et la sotte manie de certains indivi-
dus et dépister les curieux. On a aussi donné cette origine italienne à la
famille Fenoil, aborigène dans toute la force du mot,
   (ï) Tome 27, folio 191. — Le testateur eut troisfilsqui laissèrent posté-
rité : Etienne, d'abord marchand, puis gentilhomme du duc d'Orléans,