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244 PERMETTE DU GUILLET importante collection arrêtée à l'année 1506, on ne trouve le nom dePernette du Guillet, décédée le 17 juillet 1545, encore jeune, si l'on s'en rapporte à l'épître d'Antoine du Moulin aux Dames lyonnaises (1). Certes, la personne de cette vertueuse et gentille dame, sur laquelle on sait peu de chose, méritait l'enquête minutieuse et patiente que nous avons faite et qui nous permet de réfu- ter l'erreur reproduite avec tant de légèreté par M. Monfal- con dont le devoir strict d'éditeur des œuvres de Pernette et d'historien de Lyon, était de rechercher, par tous les moyens en son pouvoir, sur quelle base repose cette assertion plus intéressante que fondée. Les Testamenta ne nous apportant aucune lumière à cause de leur antériorité bien démontrée, à la naissance de Pernette du Guillet ; les manuscrits du P. Bullioud, fouillés inutilement avec un soin scrupuleux, ne nous donnant aucun renseigne- ment inédit, nous arrivons aux notes manuscrites du P. Ménestrier. Ce savant religieux n'a pas dédaigné de conser- ver les noms de quelques familles bourgeoises (2). Il rap- porte entre autres les alliances des Grolier, vers le commen- cement du xvi' siècle : Antoine et Louise deLaFay, Humbert de Masso et Clémence, Claude et Marguerite de l'Arbent, Jean Cathon, mesureur du sel et hôte du Cygne, avec Mar- guerite, et enfin Jean Grolier, marchand pelletier, avec Pernette Guiette. La ressemblance entre ces derniers noms et celui de l'aima- ble poétesse aura troublé l'imagination du jeune R... Elle explique sa confidence verbale à M. Monfalcon. Le P. Ménes- père du bibliophile ; Antoine, auteur de la branche des seigneurs de Belair,etGlaude, tous les trois conseillers de ville.Le privilège de noblesse accordé par Charles VIII aux membres du consulat était alors douteux, n'ayant pas été enregistré au Parlement avant l'année 1544. (1) Cette épitre précède les Rymes dans toutes les éditions. (î) Bibliothèque de la ville, n" 1358 (bis), folio, 268, verso.