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482 BIBLIOGRAPHIE. Mais ce que l'auteur a eu la sagesse de mentionner assez longuement, et qui donne à son travail une valeur nouvelle qui manque en général aux ouvrages les plus récents, c'est une étude sur les premiers temps du moyen âge. En la prenant après l'invasion des barbares, l'époque franque, mérovingienne, burgunde et carlovingienne, sur laquelle les documents font défaut, offre un immense but de recherches. M. Coste est entré largement dans cette voie; c'est ici que l'archéologue aide directement l'histoire et y supplée; nous trouvons qu'on n'a peut être pas assez usé encore de ces lumières et de ces découvertes dans ce cha- pitre nouveau. Le Roannais possède un assez grand nombre de cimetières, de champs de bataille de cette épo- que. Cela restera le but de recherches à l'avenir. Abordons avec la deuxième partie l'histoire de la seigneurie de Roannais: c'est là le véritable livre de l'auteur, son travail propre, il en a toute la gloire, et n'a été précédé par personne dans cette œuvre. Aussi une véritable introduction le précède, nous apprenant la géographie du Roannais au xe siècle, et le commencement de cette seigneurie qui devenait de"enir une duché-pairie. Rien d'aride et de difficile comme d'établir une généalogie des iamilles seigneuriales qui ont régné sur le pays. La famille de Roannais est pourtant rétablie dans tous ses degrés et ses alliances, la branche de Saint-Maurice, celle de Saint-Haon, que ses rapports avec les Lusignan de Jérusalem et les sires de Brancion ont rendue célèbre, la branche de Roanne sont étudiées soigneusement, on voit la transmission de la seigneurie et les péripéties in téressantes par lesquelles ces différentes branches se sont fondues dans la famille de la Perrière ; on voit comment l'autorité des comtes de Forez parvint à rattacher en partie à leur province le Roannais, qui tendait à s'en distinguer. Les mêmes compétitions persistèrent sous la famille de Damas-Couzan, héritier des Laperrière, et sous celle des Lévis. Ici se placent comme terribles épisodes historiques les guerres des Anglais et celle de la Praguerie. L'auteur, résumant nos notions sur cette époque, suit pas à pas l'invasion étrangère à l'aide de documents, mais, à notre grand regret, ce n'était pas une note qu'il aurait fallu pour décrire les ravages des étrangers, mais bien un chapitre. Espérons que la découverte de titres de ce temps-là vien- dra combler cette lacune; nous savons que tous les jours on en trouve des traces, des mentions non équivoques. De même pour les tard-venus , ces terribles hordes qui in- festèrent le pays, et les écorcheurs de la lin duxiv* siècle. A M. CoBte l'on doit aussi les premières recherches sur la maison de Boisy, qui donna des prélats illustres, et