Pour une meilleure navigation sur le site, activez javascript.
[ Revenir aux résultats de la recherche ]
page suivante »
                        POÉSIE.

    — Viens, ma sœur, disait l'hirondelle,
    Viens me becqueter à loisir,
    Ce sera mon plus doux plaisir,
    Ne sais-tu pas que je suis belle? —
    — Je t'aime, papillon d'azur,
    Murmurait la clochette rose,
    Mais il te manque quelque chose,
    Et ton amour n'est pas bien sûr ! —
    — 0 toi, ma charmante bergère,
    Disait un pâtre de vingt ans,
    Devant ton aimable printemps,
    Je sens ma houlette légère ! —

Et le chœur reprenait ce long hymne d'amour
Qui joint la terre au ciel, perdus dans leur extase,
Tout respirait la vie et la splendeur du jour.
Tout semblait commencer une biillante phase.

  —Fauvette, dites-moi, jusqu'à quand chantez-vous?
    Le rossignol n'est pas jaloux
    De votre claire chansonnette;
    Chantez encore, ô ma follette,
  Chantez ! votre talent est gracieux et doux.

                          III.

Un bruit de jeunes pas soudain se fait entendre ..
Ah! c'est la sœur de lait, une enfant aux yeux bleus,
Dont la tendre amitié sait déjà tout comprendre •,
Naïve encore, elle est pure comme les cieux.

— Un voyageur pressé veut parler à madame,
Il parait noble et grand, son visage est bien beau ;
Il demande vous seule, et ses regards pleins d'âme
Brillent sous le rebord de son large chapeau.
Madame, croyez-moi, l'étranger est un prince,