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280                  ÉTCBE HISTORIQUE

    Nous arrivons aux guerres de religion dans nos con-
trées. Ces temps malheureux ont laissé un profond sou-
venir dans l'esprit de la population rurale, et la tradition
 s'est emparée de l'histoire de cette époque pour en faire
des récits légendaires. Tel est notamment le passage du
baron des Adrets sur le territoire de Riverie. Le chef
calviniste eut pendant quelque temps son quartier géné-
ral à Châtelus. Mais a-t-il, comme on l'assure, assiégé
et pris Riverie ? Rien ne le prouve, et la tradition po -
pulaire lui a sans doute attribué, à cause de sa renom-
mée sanglante, les actes accomplis plus tard par Mitte
de Chevrières, baron de Saint-Chamond.
   Un autre fait, sur lequel nous avons des données cer-
taines, mérite a bien plus juste titre une mention. C'est
le passage, sous les murs de Riverie, au commencement
de décembre 1587, d'une partie des troupes protestan-
tes battues à Auneau, par le duc de Guise, le 25 novem-
bre précédent.
   Cette petite troupe, composée de 300 religionnaires
languedociens que commandait Chàtillon, fils de l'amiral
de Coligny, après avoir été abandonnée à la Clayette par
les Suisses et les reîtres, avait voulu, de Saint-Laurent
en Brionnais, gagner le Vivarais par la vallée de la
Loire. Arrêté à Feurs par l'armée de Mandelot, gouver-
neur de Lyon, Chàtillon s'était dirigé sur Duerne, où il
passa la nuit du 7 au 8 décembre. Le lendemain ,
partis à l'aube du jour, les protestants vinrent passer
à Riverie et gagnèrent de là le pont de Percey, au-
dessous de Trêves. Mais pendant tout ce trajet, ils
n'avaient pas cessé d'être poursuivis par les catholiques.
Enfin, arrivées, à la tombée de la nuit, près de Métrieux,
hameau de Chuyer, les deux troupes en vinrent aux
mains, et les soldats inexpérimentés de Mandelot, mis