Pour une meilleure navigation sur le site, activez javascript.
[ Revenir aux résultats de la recherche ]
page suivante »
                   SUR LE CANTON DE MORNANT.                    281
 en pleine déroute, durent laisser Châtillon continuer sa
 retraite hardie vers le Vivarais (1).
    Pendant ce temps là, Antoine Camus, baron de Rive-
 rie, était retenu par ses fonctions de président des tré-
 soriers de France, à Lyon, où nous le voyons assister,
 le 11 août 1588, à une assemblée de conseillers de ville
 et de notables, tenue chez le gouverneur Mandelot,
 pour arriver aux moyens d'éviter à la ville de Lyon le
 passage annoncé des troupes que le roi envoyait dans le
 Dauphiné, sous les ordres de Mayenne (2).
    Mais de plus graves événements se préparaient. Lyon
 se rallia à la Ligue, le 24 février 1589, et le même jour
tous les citoyens distingués dont la fidélité au roi était
connue furent jetés en prison ou reçurent l'ordre de
quitter la ville.
    Parmi ces derniers, se trouvaient Antoine Camus,
baron de Riverie, et son gendre, Antoine Grolier, sei-
gneur de Servières, Mais, ainsi que plusieurs autres
personnages de son parti, Antoine Camus refusa de subir
cet exil. Il fut alors traité en suspect et confiné dans sa
maison. De plus, comme il fallait pourvoir aux frais de
la guerre et payer de fortes subventions aux chefs du
parti qui commandaient les armées en campagne, le Con-
sulat, après s'être emparé de la douane, des aides et de
la gabelle royale, imposa de fortes taxes à tous ceux
qui ne s'étaient pas ralliés à la Ligue. On en vint même à
confisquer et à vendre les biens des hérétiques et des
politiques. Antoine Camus fut condamné ainsi à payer

  (1) Voir pour de plus amples détails sur le combat de Métrieux,
auquel les historiens du xvi° siècle donnèrent le nom de Bataille de
Virecul, le travail que nous avons publié, en 1865. dans la Revue du
Lyonnais (2» série, t. XXXL p. 102).
  (2) Notes et documents de M, Péricaud, ann. 1588.