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278                       ÉTUDE HISTORIÇHJE

honorables. Fort nombreux, ils formèrent plus tard huit
branches, dont l'une, celle des Pontcarré, s'établit à
Paris et donna plusieurs magistrats au Parlement.
C'est aussi à cette même famille qu'appartenait Jean-
Pierre Camus, e'vêque de Belley, l'ami de saint François
de Sales. Son premier auteur connu est Nicolas Camus,
capitaine et maire perpétuel de la ville d'Auxonne; son
fils Maurice, alias Geoffray, fut maître d'hôtel du duc de
Lorraine, et son petit-fils Pernet Camus, aussi capi-
taine et maire perpétuel de la ville d'Auxonne.
    Les manuscrits de Guichenon donnent à ces deux der-
niers la qualification d'êcuyers. Mais ce titre, qui sup-
pose, à cette époque, une noblesse ancienne, doit être
écarté sans aucun doute. Car il est constant que Jean
Camus, fils de Pernet, s'enrichit à Lj^on dans le com-
merce de l'épicerie. Il fut ainsi l'un des marchands épi-
ciers qui signèrent les ordonnances du grabeau ou du
grabelage, le 3 avril 1519 (]). Nous le voyons aussi fi-
gurer, en 1521, au nombre des maîtres de métiers pour
l'épicerie. Il fut échevin en 1523, 1524, 1534 et 1535, et
devint secrétaire du roi en 1549. Telle fut l'origine de la
noblesse de Jean Camus, qui employa sa grande fortune
à l'acquisition des terres et seigneuries de Feugerolles,
de Saint-Bonnet-le-Château, de Châtillon d'Azergues et
de Bagnols.
  Jean Camus, épousa le 17janvier 1520, Antoinette de
Vinols, fille d'Antoine de Vinols, seigneur d'Arginy et
de V. Grolier. Son fils aîné Antoine Camus eût pu,


   (1) Le grabeau était un droit qui se levait à Ja douane, au profit du
Consulat, sur les drogues et épiceries, pour empêcher l'introduction
des marchandises de mauvaise qualité et nuisibles à la santé pu-
blique.