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SUR LE CANTON DE MOBXANT. 279 comme ses frères Jean et Geoffray, qui devinrent con" seillers du roi en son conseil privé, parvenir arx charges les plus élevées. Mais, dépourvu d'ambition, il préféra à l'éclat des grandeurs de la cour, le repos de la vie privée et l'exercice modeste des fonctions municipales (1). Echevin en 1557 et 1558, il fut reçu trésorier de France en la généralité de Lyon, le 4 février 1568. En 1570, il acquit de Claude Laurencin la baronnie de Ri- verie. Deux ans plus tard (1572), le roi Charles IX l'au- torisa par lettres-patentes à établir des fourches patibu- laires à quatre piliers sur le territoire de sa seigneurie (2). Telle fut sans doute l'origine des potences qui sub- sistaient encore, en 1789, au sommet du monticule du Peu, près de Saint-Maurice. Cette acquisition fut le prélude de beaucoup d'autres. Ainsi, le 21 août 1572, Antoine Camus acquit de l'abbaye d'Ainay la rente et la dîme de l'Aubépin, moyennant la somme de 600 livres. Le 23 juillet 1575, il se rendit aussi adjudicaire, au prix de 3,000 livres, des droits de justice de la seigneurie du Perron, vendus sur l'arche- vêque de Lyon, faute de paiement d'une taxe. Le 12 janvier 1579, le Chapitre de Saint-Just lui vendit encore, moyennant 300 livres tournois, une rente appelée de la Ronze, perçue à Saint-Symphorien-le-Château et ses en- virons. Enfin, le 23 février 1582, Antoine Camus acquit d'Alexandre Àlbissi d'Elbène le château et la seigneu- rie du Perron, pour la somme de 8,000 écus d'or au so- leil et 150 écus d'or d'étrenne, représentant la valeur d'une chaîne d'or pour la dame de Cavalcanti, mère du vendeur (3). (1) Rubys. Hist- vérit. de Lyon, p. 358. (2) Archives du départ, du Rhône, C. 504, f» 141. (3) Mchives hislor. du Rhône, II, 289. — Manuscrits personnels.