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SUIà LE CANTON DE MOIUNANT. 217 rion et les de Bron.Le bourg est abandonné aux artisans et à la population agricole. Mais, dès le xiv c siècle, son enceinte est devenue insuffisante, et le quartier des Far- ges (fabrica) est bâti hors de ses murs pour loger les forgerons. Dès la même époque, des jardins existent, comme aujourd'hui, le long des murailles du bourg et du château. Le grand Puits, qui porte alors le nom de la Boy, est mentionné déjà dans un titre de 1496, et il en est de même de la fontaine des Abreuvoirs et du chemin des poternes qui fait le tour de l'enceinte du château (1). Nous n'avons aucun document précis sur l'état de la population rurale de nos contrées au moyen âge. Son histoire est celle de la classe agricole du reste de la France. L'homme attaché à la culture de la terre ne trouve de sécurité qu'à l'ombre des tours du château, ou dans l'enceinte des bourgs fortifiés. Corvéable à merci, il doit quitter son travail, au gré du maître, soit pour l'ai- der à la construction du donjon seigneurial, soit pour prendre les armes dans une guerre privée, sans intérêt pour lui. A ces droits gênants et onéreux s'en ajoutent bien d'autres encore. Tels sont les droits de banalités. Un four banal, où chacun devait venir cuire son pain, a longtemps existé à Riverie, et un titre de la fin du XVI e siècle nous apprend que le carrefour, où il était situé, portait le nom, oublié aujourd'hui, de place de la For- nache (2). Tel était aussi le droit de colombier, men- tionné dans un acte de 1378, et qui obligeait les habi- (1) Archives du Rhône- Hommages aux- seigneurs de Roussilkm. •- Terrier des seigneurs de Ikon, 1496. —Manuscrits divers. (2) Archive? de la Diane. Carnet des pensions pour le luminaire de Riverie-