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FAVRE, VAUGELAS, 91 Après la mort du président (1), son fils René Favre a compulsé tous les écrits que saint François de Sales avait envoyés à son père; dans des documents en latin, entièrement inédits, il a conservé des fragments des sermons qu'il disait avoir entre ses mains, prœ ma- nibus, en juillet 1658. Ces documents sont signés Renatus Faber. Le président Antoine Favre, baron de Perouges et de Domessin, seigneur des Cliarmettes, de Féîicia et d'Aiguebellette, titres qu'il recueillit de 1590 à 1624, a laissé de son mariage, avec Benoît Favre de Mexi- mieux, les enfants qui suivent : 1° René Favre, né vers 1582, seigr de la Valbonne (2), de Premeiry, de Villaret et de Betonnet, baron d'Aiguebellette, conseiller d'Etat du duc de Savoie, sénateur au sénat de Chambéry, président du Ge- nevois en 1624 (3). (1) L'abbé Vittor, loc. cit. (2) Il porta ce nom en vertu d'une clause du testament de son père, bien que la Valbonne eût été placée dans le lot d'un de ses frè- res. C'est sous ce nom que M. Humbert Ferrand lui a consacré son éloquente notice, (3) Acte baptistaire de Claude-René Charin, du 22 septembre 1624 : il fut parrain avec Claudine de Villelume, marquise de Meximieux, qu'elle avait acquis de Charles de la Chambre. L'hommage rendu le 4 mai 1643 , constate que cette seigneurie consistait alors en un châ- teau en toute justice, le droit de nommer un doyen, six chanoines et six prébendiers dans l'église Saint-Apollinaire, fondée par les sei- gneurs de Meximieux, plus les langues des grosses bêtes que l'on tue en la boucherie de Perouges, et finalement le droit de créer et de nommer un capitaine châtelain dans la ville de Perouges. Ce droit des langues des grosses bêtes , fait observer M. de La Teyssonnière, t. III, p. 199, doit venir des anciens abergeages faits par les dauphins du Viennois à Perouges, de 1317 à 1322, des langues de bœufs et va-