page suivante »
92 FAVKE, VAUGELAS. Il paraît avoir écrit sur les travaux de son père des commentaires qui n'ont pas été imprimés, mais l'œuvre qui a surtout fondé sa réputation est Le bien public pour le fait de la justice, ouvrage qu'un des magistrats les plus éminents de la Cour impériale de Lyon a savamment apprécié dans un discours de rentrée qui a vivement fixé l'attention publique (1) ; et cependant cette œuvre grandiose a valu à René Favre une persécution en Savoie, à laquelle il eut les plus grandes difficultés à se soustraire ; c'est qu'elle battait en brèche les prérogatives du sénat de Savoie. A la mort de Claude de Vaugelas, son frère cadet, René fut substitué à ce dernier dans la possession du fief de Vaugelas. De son mariage, vers 1610, avec Andrée ou Adrianne de Nicole de Crescherel, fille de Claude de Crescherel (2), écuyer et baron de l'Orme en Savoie, ches.nombles de pourceaux de la boucherie de Pérouges, droit de chasse des lapins et de la serve delphinale de Rumilieux près Pérouges. C'est à cette marquise de Meximieux que le sieur Oudeau, prédica- teur lyonnais, a dédié son livre de l'Illustre criminel, ou les Inven- tions merveilleuses de la colère de Dieu dans la punition du pécheur, représenté par le roi Baïthazar. Lyon, Cellier, 1675, auquel l'auteur travailla pendant dix ans. Il est mort le 25 octobre 1668. (1) Discours de rentrée du 4 novembre 1862, par M. Onofrio. alors avocat général, aujourd'hui président à la Cour impériale de Lyon, aussi distingué par sa grande connaissance du droit que par son rare savoir et son amour pour les lettres : auteur d'un ouvrage estimé : Essai d'un glossaire des Patois Lyonnais, Fores, Beaujolais- Lyon. Scheuring. 1864. (2) Humbert Ferrand, p. 23,