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LA LÉGENDE DE LA VILLE D'ARS FIN (1). III MORT DE LA LÉGENDE PAR LA SUBSTITUTION DE L'HISTOIRE. Courbe la tête, lier Sicambre ! adore ce que tu as brûlé, brûle ce que tu as adoré. Il y a environ dix ans, une science nouvelle naissait sur les bords du lac de Zurich. Comme la Vénus antique, elle sortait de l'onde, et, quoique se présentant, il faut l'avouer, sous des dehors moins séduisants que la déesse de Cythère, elle ne passionnait pas moins ses adorateurs. Je veux par- ler de la science lacustre. La nouvelle venue était, pour me servir d'un terme exact, un rameau a greffer sur une étude commencée déjà depuis longtemps, celle des monu- ments de l'âge primitif. Tout le monde sait maintenant que la division en époques de la pierre, du bronze et du fer, proposée par M. Worsaae, inspecteur des monuments historiques du Danemark , a été adoptée par les savants (1) Voir les livraisons d'août et octobre 1866.