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NÉCROLOGIE. 333 toujours en travail, abordait tous les genres et souvent avec un incontestable succès. En parcourant la liste de ses ouvrages, édités, pour la plupart, sous le pseudonyme d'Antony Rénal, on reconnaît toutefois une prédilection marquée pour les compositions destinées à l'enfance. C'est ainsi qu'il publia les Encourage- ments du premier âge, les FeiUèes des jeunes enfants, le Berquin du hameau, les Lectures en famille et tant d'autres petits livres don! quelques-uns, rappelant les causeries du chanoine Schmidt, ont pris place dans la bibliothèque des mères de famille. Ses romans, Emany et la Robe rouge, bien qu'inférieurs, genre à pari, aux ouvrages qui viennent d'être cités, n'en eurent pas moins un certain retentissement, à Paris même, cette ville inhospitalière aux écrivains de la province. Us obtinrent les honneurs delà réimpression et se répandirent à un grand nombre d'exemplaires. Sa traduction du Romancero du Cid, en 2 vol. in-8°, ne pouvait passer inaperçue ; elle trouva grâce devant la critique parisienne, étonnée qu'un éditeur lyonnais eût le courage d'une semblable entreprise. Il est vrai que cet éditeur était Louis Perrin. Les Illustrations littéraires de l'Espagne, les Invraisem- blances, Nouvelles et légendes, Mosaïque poétique, Chan- sons et romances, Nouveaux mélanges, Joies et plaintes, tel est le catalogue, encore bien incomplet, des œuvres de Billiet, qu'une main patiente et dévouée parviendra, seule, à réunir un jour. On y joindra peut-être alors ses articles sur les expositions de peinture, articles qui trouvaient asile, chaque année, dans le Moniteur Judiciaire de notre ville et dont la bienveillance extrême lui fut souvent imputée à faiblesse par ceux qui ne connaissaient pas toute la bonté de son cœur.