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                   ON NE CROIT PLUS A RIEN.                   323

dans notre assiette ; nous causerons... vous m'achèverez vos
confidences.
   — Quel bon et honnête homme vous êtes ! s'écria-t-il, en
se levant joyeux.
   — Un peu bête, hé?...
  — Ah ! si vous connaissiez le monde des esprits, vous
ne seriez pas si modeste.,
   — Allons... vous me conterez cela, sortons.




    Mon premier soin, dès que je fus dehors , malgré toute
ma confiance dans la bienheureuse lettre, fut d'aller a
l'adresse de mon agent de change, pour m'assurer de la re'a-
lité et de l'existence de ce personnage. C'était dimanche, et
 ses bureaux n'étaient pas ouverts ; mais avec quelle douce
jouissance, arrivé a sa porte, je pus lire son nom sur sa pla-
que de cuivre. Je pouvais compter désormais de ne plus
avoir affaire à des êtres spirituels, je veux dire de l'autre
 monde.
    Nous passâmes ensemble , Bobin et moi, le reste de la
"journée.
    L'entretien roula naturellement sur la croyance nouvelle
et les mystères du spiritisme, et le bon petit homme regagna
 peu a peu toutes mes sympathies par la franchise de ses
 aveux et le bon sens de ses jugements.
    Le hasard nous ayant conduit devant le n° 204 de la rue
 Impériale :
    — Mais nous voici chez vous, dis-jea mon compagnon.
     — Oui-dk ! venez voir mon domicile. — Il entra dans
 l'allée, et, frappant sur la boîte aux lettres : tenez ! le voilà
 mon domicile!.... c'est encore un détail oublié dans ma
 confession générale. Je ne suis locataire ici que de cette