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324               ON NE CROIT PLUS A RIEN.

simple boîte ; quant à l'appartement, c'est encore du fantas-
tique; vous pensez bien que je ne peux pas me donner le
luxe d'un logis dans ce quartier ; j'occupe aux Brotteaux
une chambre sous les toits. Seulement, d'accord avec le
concierge delà maison, un spirite convaincu....
   — Un majestueux imbécile, à ce que j'ai pu voir....
   — Précisément,... mais il faut être indulgent; vous avez
vu à quoi l'on peut être exposé
   — C'est bon, Bobin, allez donc
  — Cet homme a bien voulu, dans l'intérêt de la vérité, se
prêter à ma combinaison : j'étais censé habiter la maison ,
mais toujours absent, pour les besoins de mon apostolat.
Les clients, sur ces indications, devaient se borner a jeter ici
leur adresse ; et je dois vous confier que vous êtes le pre-
mier qui ayez étrenné la souricière... et à moins, ajouta-t-il
en ouvrant la boite , que depuis ce matin, il n'en soit venu
d'autres, vous êtes bien le seul jusqu'à présent... Voyez
plutôt.
   La boîte était parfaitement vide. Je n'en étais pas plus
flatté, et voyant au même instant poindre le cerbère, son
complice, j'entraînai vivement Bobin dans la rue.




   — Ce qu'il y a au fond de tout cela ? me disait-il
   Otez cette crédulité humaine , cette soif du merveilleux,
toujours prête à prendre des vessies pour des lanternes ,
ôtez surtout la jonglerie des imposteurs, qui voudraient nous
donner pour du surnaturel une audacieuse prestidigitation ,
que restet-il? toujours la même chose, toujours cefluideani-
mal, nerveux, magnétique, comme vous voudrez l'appeler,
dont on prétend faire un agent divin, et qui, né de la matière,