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254               ON NE CROIT PLUS A RIEN. _




   Enfin, mon médium me rappelant a la situation, me de-
manda si j'étais satisfait et si je désirais faire d'autres évo-
cations.
   — Pour cette affaire, non ; c'est assez, puisque vous m'as-
surez qu'il serait inutile ou même dangereux de pousser plus
loin mes recherches. Je m'en tiens aux nobles avis de Fé-
nelon, un bon et vrai sage celui-là , un sage charitable.
Grâce a lui je me sens le moral tout remonté, et
   Frou, frou, frou, etc.
   Le cygne qui avait eu la bonté d'attendre, à ce qu'il pa-
raît, s'envolait doucement. Je crus me sentir bénir par lui,
et, le cœur gonflé d'une sainte émotion et d'une tendre re-
connaissance , je m'inclinai... Je venais d'être touché par
la grâce.
   — Recueillons-nous encore, suggéra le médium.
   — Oh ! recueillons-nous beaucoup !




   Après un fort recueillement, mon homme se réveilla tout
guilleret et tout content de lui.
   — Allons ! je suis ravi, dit-il, tout va bien, nous pouvons,
je crois, lever la séance...
   Ma satisfaction était plus modérée, et ma curiosité sur-
tout n'était pas rassasiée.
   — Pardon, lui dis-je, pour achever de faire diversion a
ces questions d'intérêt qui nous ont occupés , si je n'abuse
pas de vos moments, j'aimerais a tenter une dernière évoca-
tion, sans autre but qu'une curiosilé sympathique. Ainsi j'ai
vu dans votre prospectus que les poètes ne sont pas chers :